Vente de SFR :
Que Montebourg aille au bout de sa logique
Le ministre du Redressement productif avait
choisit Bouygues contre Numéricâble et il entend continuer à faire pression en
ce sens. Mais les raisons de l’emploi et de l’investissement avancées par Montebourg
pour justifier son choix ne résident pas tant dans le passage de 4 à 3
opérateurs, mais dans la constitution d’un véritable service public des
réseaux.
Les opérateurs sont ainsi en train de prendre un
retard sur le déploiement du réseau mobile 4G, mais également, comme ce sont
les mêmes acteurs, sur le déploiement de la fibre optique sur le territoire
français. L'Etat a passé en 2010 un accord avec les opérateurs sur un objectif
ambitieux : couvrir 100 % du territoire français en réseau d'Internet fixe très
haut débit (30 Mbits/secondes au minimum) à l'horizon 2022 dont 80 % en fibre
optique, et mettre un terme à la « fracture numérique ». Les opérateurs
traînant les pieds car investir dans des régions à faible densité n'étant
jamais rentables, le gouvernement leur a donné une enveloppe de 900 millions
d'euros dans le but d'y construire les infrastructures... Réduire la fracture
numérique, avec de l'argent public, c'est une vraie mission de service
publique. Et on est fort loin des objectifs attendus, puisque seuls 3 millions
de logements sont éligibles à la fibre optique.
De plus, l'Etat va à moyen terme mettre en vente les fréquences pour la 5G, pour un Internet mobile toujours plus rapide, dont le déploiement est envisagé pour 2020. Et la vente des licences 4G en 2011 avait rapporté à l'Etat près d'1 milliard d'euros par opérateur. Arnaud Montebourg peut légitimement avoir des craintes sur le fait que les 4 opérateurs ne se bousculent pas avec leur chéquier à la main. Surtout avec le retard pris dans le déploiement du réseau 4G.
Si Arnaud Montebourg veut sauver des emplois, couvrir le territoire français équitablement et intégralement de réseau Internet fixe et mobile à très haut débit, c'est un service public des infrastructures réseau qui lui faut. Pas le passage de 4 à 3 opérateurs qui ne changera pas grand chose au fond.
De plus, l'Etat va à moyen terme mettre en vente les fréquences pour la 5G, pour un Internet mobile toujours plus rapide, dont le déploiement est envisagé pour 2020. Et la vente des licences 4G en 2011 avait rapporté à l'Etat près d'1 milliard d'euros par opérateur. Arnaud Montebourg peut légitimement avoir des craintes sur le fait que les 4 opérateurs ne se bousculent pas avec leur chéquier à la main. Surtout avec le retard pris dans le déploiement du réseau 4G.
Si Arnaud Montebourg veut sauver des emplois, couvrir le territoire français équitablement et intégralement de réseau Internet fixe et mobile à très haut débit, c'est un service public des infrastructures réseau qui lui faut. Pas le passage de 4 à 3 opérateurs qui ne changera pas grand chose au fond.
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