Rapport
de la cour des comptes :
« un remède qui finirait d’achever
le malade » (PCF)
L’Élysée et Matignon
abriteraient-ils des mythomanes ? La Cour des comptes critique vertement, dans
son rapport annuel, l'excès d'optimisme persistant de leurs occupants de
ramener, sans douleur, le déficit public sous la barre des 3 % en 2015. En
réalité, du fait de la faible croissance et du chômage qui ne s'infléchit pas,
les recettes fiscales pourraient, cette année, être jusqu'à 6 milliards d'euros
inférieures à ce que François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont prévu. Du coup,
la Cour doute de l'engagement présidentiel de réduire de 50 milliards d'euros
la dépense publique d'ici 2017, pour financer une nouvelle baisse du « coût du
travail ».
Selon elle, il faudra
économiser d'avantage sur la protection sociale, les collectivités locales et
les fonctionnaires, avec la poursuite du gel du point d'indice. En somme un
remède qui finirait d’achever le malade.
Le président de la Cour
des comptes encourage François Hollande à frapper encore plus fort, y compris
en diminuant les allègements fiscaux à destination des handicapés et les «
facilités de circulation » dont bénéficient les cheminots et leurs familles. Il
oublie une mesure pourtant plus efficace ; celle de réduire et conditionner les
200 milliards d'euros d'avantages fiscaux et sociaux et d'aides publiques
accordées aux entreprises et aux banques.
Les préconisations de
Didier Migaud ne feraient qu'accentuer le mal-être des Français, et
amplifieraient déficit public et dette publique. La gauche doit rompre avec
cette fuite en avant. Les élus locaux de gauche ne veulent pas que l'austérité
hollandaise ravage leurs collectivités.
Parti communiste
français,
Paris, le 11 février
2014.
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