dimanche 16 mars 2014


Elections
Les médias bien pensants ne savent pas qu'une élection a eu lieu au SALVADOR
Ah, si l'ARENA avait triomphé, tous les médias seraient à l'unisson.....

Le Salvador élit un ex-guérillero

Salvador Sanchez Ceren, leader historique du Front Farabundo Marti de libération nationale, a été élu président dimanche. Le candidat de l’ultradroite conteste cette victoire remportée sur le fil du rasoir avec 50,11% des votes. 
C’est une élection qui fera date dans l’histoire du Salvador. L’ancien commandant du Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN) Salvador Sanchez Ceren a été élu, dimanche, président de ce pays d’Amérique centrale. L’actuel vice-président avait frôlé de peu la victoire dès le premier tour, en totalisant 48,92% des suffrages. Le 9mars, les choses se sont compliquées, en dépit de sondages qui lui octroyaient pourtant une confortable avance. Le leader historique de la guérilla de gauche l’a emporté sur le fil du rasoir avec 50,11% des votes, contre 49,89% pour le candidat de l’Alliance républicaine nationaliste (Arena) et ex-maire de la capitale San Salvador, Norman Quijano, soit une différence de 6634 voix.
Le chef de file de l’oligarchie anticommuniste, qui s’est déclaré vainqueur, crie depuis à la fraude, et ­appelle les siens à contester les ­résultats. Lundi, le tribunal suprême électoral a annoncé un recomptage de 10000 procès-verbaux, et précisé que les 4191 voix contestées par l’ultradroite n’altéraient pas la tendance générale. Quant aux allégations de fraudes, le président de l’institution ­Eugenio Chicas, a déclaré qu’elles n’avaient « pas de sens » au vu de « la légalité du processus » qui a, par ailleurs, été « validée par la communauté internationale » avec la présence de nombreux observateurs internationaux.
Si une période de tensions n’est pas écartée, elle n’amoindrit pas pourtant la portée de la victoire de Salvador Sanchez Ceren, alias Leonel Gonzalez, son surnom durant la guerre civile (1980-1992). Certes, le FMLN est au pouvoir depuis 2009. À l’époque, le Front avait fait le choix d’une candidature d’« ouverture » avec le journaliste Mauricio Funes. L’élection de cet ancien guérillero est un symbole. Elle conforte la reconversion politique du FMLN, pourtant ­invaincu par les armes au terme du conflit, ainsi que les raisons qui ont prévalu à sa création. Le Salvador, comme nombre de ses voisins, est encore sous la coupe des vieilles structures sociales dominées par l’oligarchie. Si des avancées ont été enregistrées sous le mandat du FMLN, l’ultradroite maîtrise toujours les principaux leviers économiques. D’autant plus que l’ancienne guérilla ne peut pas s’appuyer sur une majorité parlementaire. Issue du pire courant de la réaction paramilitaire, l’Arena a fait campagne en reprenant ses slogans historiques, « Patrie oui, communisme non » ou encore « Le Salvador sera la tombe du communisme ». D’immenses défis attendent le prochain exécutif. Outre le problème structurel de la violence, la réduction de la pauvreté, qui touche 40% de la population, reste l’une des priorités.
La gauche latino salue le FMLN. Le président Bolivien, Evo Morales, a «applaudi» la victoire de Salvador Sanchez, résultat à ses yeux de «la maturité politique» et de «la conviction démocratique» des Salvadoriens. Daniel Ortega, son homologue du Nicaragua, pays voisin du Salvador, a salué «l’union de la grande patrie centraméricaine». Depuis le Venezuela, le président, Nicolas Maduro, a qualifié le succès de «triomphe de la gauche en Amérique latine», en rendant hommage à la figure historique du FMLN, Schafik Handal.
Cathy Ceïbe


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