vendredi 12 avril 2024


 

 

Le péril c’est la finance, pas la dette !

 

Une contribution de Frédéric Boccara Publié le 10 avril 2024

 

1.            On répète en boucle qu’il faut absolument tailler dans nos dépenses publiques pour rembourser « la » dette publique.

Mais c’est la hausse des taux d’intérêt par la BCE qui vient de mettre à mal les finances publiques, pas la dette.

Avec cette hausse des taux jusqu’à 4 %, la charge d’intérêt de la dette s’est accrue d’un coup de 18 Md€ en 2023.

Elle est supérieure à 50 Md€ pour 2023 contre 33 Md€ en 2022.

C’est autant qu’un second budget de l’enseignement scolaire (écoles + lycées !) … versé aux marchés financiers, c’est-à-dire à BlackRock, BNPParibas, Crédit Agricole Asset management, et avec notre argent.

 

2.            On prétend qu’il faut dépenser moins pour aller mieux.

Que la priorité doit être donnée au remboursement de la dette.

Donc on sabre dans les services publics.

Mais ils sont déjà à l’os !

Nos hôpitaux sont exsangues, les médecins de ville se raréfient, la santé est de moins en moins bien remboursée.

Dans l’éducation, les élèves, les profs et les parents sont révoltés.

C’est tout l’avenir de notre pays qui est menacé.

C’est comme si on nous disait : « Il faut se couper un bras pour être plus léger ». Or le sang va couler, les plaies sont terribles.

Et il va nous manquer un bras et on ne prépare pas l’avenir !

 

3.            Il faut au contraire se développer avec des avances massives, pour « avaler » la dette C’est toujours comme cela qu’on a fait.

Notamment après 1944-1945, pour financer les jours heureux, la sécurité sociale, la reconstruction de la France, l’expansion des services publics (santé, enseignement, recherche…), et progressivement durant les années 1950 on a « avalé » la dette et on s’est développés.

« Avaler la dette », cela veut dire : diminuer son poids dans le PIB, parce que le PIB augmente et parce que les taux sont à 0 %, et progressivement résorber les déficits. Mais ne pas faire de la résorption des déficits un préalable. Cela reviendrait à se tuer en prétendant qu’on pourra vivre demain !

En réalité, c’est faire le lit du fascisme.

Plutôt que de parler de « dette », qui porte un jugement moral, il faut parler « d’avances ». Donc : à quelles conditions (quel coût, notamment) ?

Pour faire quoi ? Le préalable, c’est de développer efficacement l’emploi et la formation, particulièrement dans les services publics.

Ce sont des dépenses aujourd’hui, mais pour créer davantage de richesses dans l’avenir, car c’est le travail humain qui crée les richesses d’où sont ensuite tirés des revenus, des cotisations sociales, des impôts, et finalement de l’épargne.

C’est pour amorcer cet enchaînement vertueux qu’on a besoin d’avances.

 

4.            Pour cela, il faut : Dépenser plus (les besoins sont immenses), donc on a besoin d’avances, d’avances pour se développer.

Le pôle public bancaire français existant (CDC, la poste) peut les faire.

La Banque centrale européenne (BCE) doit les refinancer à 0 %.

 Mais, au-delà, nous proposons de créer un Fonds européen pour les services publics, alimenté par la création monétaire de la BCE. - Avances massives à 0 %, par création monétaire, si elles développent l’emploi, les services publics, les investissements des entreprises porteurs d’emploi et d’écologie.

C’est possible immédiatement.

C’est la priorité.

Dépenser autrement : pour développer les services publics et pour une nouvelle industrialisation

- En donnant la prééminence à l’emploi et à la formation, pas au capital : pré-recrutements dans la santé (hôpital), l’éducation, les transports, etc.

- Réorienter les 200 Mds d’aides publiques aux entreprises :

en leur mettant d’autres critères que les critères actuels qui sont de pratiquer de bas salaires (c’est le cas de toutes les exonérations de cotisations sociales, dont l’ex-CICE) ; 

en mettant de la démocratie, un droit de suivi et d’alerte sur les aides aux entreprises, par les salariés, les citoyens et leurs représentants, pas de la bureaucratie.

Sur cette base, on pourra engager un changement de la fiscalité, pour un impôt plus progressif sur les ménages ; faire contribuer le capital et la finance ; pour pénaliser, par un taux d’imposition sur les bénéfices, modulé à la hausse pour les entreprises qui utilisent leurs bénéfices pour servir des dividendes et spéculer, modulé à la baisse pour celles qui développent suffisamment l’emploi et les salaires, base de développement de la réponse aux besoins de la société et de recettes fiscales étendues, saines et pérennes.

On peut aussi compléter les avances par l’épargne des Français, abondant le Fonds et souscrivant à des titres de dette non négociables sur le marché, en tout cas pour la partie disponible de cette épargne.

 

5. La droite, l’extrême droite et E. Macron proposent le remède des années 1930 !

- en 1935 déflation française contre les services publics (par Pierre Laval, alors socialiste indépendant, qui impose -10 % de dépenses publique) ;

- en 1930-32, déflation allemande (Heinrich Brüning,

-10 % sur les salaires des fonctionnaires). Les deux ont amené la montée des fascistes et, en Allemagne, les fascistes au pouvoir.

Pourtant Macroniens, droite et extrême droite font assaut de surenchère pour baisser les dépenses. B. Le Maire, G. Attal et E. Macron imposent un plan d’austérité de 10 Md€ et veulent durcir l’austérité de 20 Md€ encore en 2025 !

Tandis que l’ancien dirigeant socialiste P. Moscovici réclame 50 Md€ d’austérité ! F.-X. Bellamy et la droite dénoncent « l’excès de dépense publique », tout en faisant mine de pleurer sur l’absence de soignants ou sur le recul de l’école.

 

Mais aussi M. Le Pen écrit dans Les Échos : « La dette est le principal péril pour notre souveraineté ».

Elle y propose de baisser les dépenses, et tout particulièrement de taper sur les étrangers   (-16 Mds, prétend-elle) ; baisser les dépenses sociales et allocations chômage (les salariés menacés n’ont qu’à bien se tenir) ;

ne pas financer les dépenses «de fonctionnement» des services publics par des avances.

C’est-à-dire réserver les avances aux seules dépenses en capital (dépenses d’investissement) !!

Pas d’avances pour des pré-recrutements et des embauches à l’école ou à l’hôpital !!

Et le très Macronien ministre du Budget, Th. Cazenave, lui répond en insistant à quel point lui et Macron dépenseront moins !

 

Leur logique est folle !

Elle nous mène dans le mur.

 

D’autant qu’ils veulent dépenser plus... pour la guerre.

F. Bayrou prétend se dissocier de cela en disant « ne pas casser la croissance brutalement»

.

« ON a besoin de reconstruire, reconstruire, cela se fait par la croissance »…

tout en persistant à dire qu’il faut baisser les dépenses.

« Oui, il faut dépenser moins », dit-il !

Contradiction totale et tartufferie.

Pour nous le principal péril pour notre souveraineté, c’est la finance !

Il faut la faire reculer, s’y attaquer.

 

6.            Un axe commence à se faire jour sur l’idée : « Il faut dépenser plus, ne pas casser la croissance ».

Cet axe s’entend en France, c’est intéressant !

De la part d’économistes comme de responsables politiques.

Mais à partir de cette idée, certains (tels R. Glucksmann ou F. Bayrou) poussent les feux d’une Europe fédérale dans les mains des marchés financiers en réclamant un emprunt européen… sur les marchés financiers !

C’est un remède empoisonné, aussi nocif que le mal qu’il prétend combattre.

 

7.            Nous proposons de créer un Fonds européen pour les services publics, alimenté par une création monétaire de la BCE à 0 %, pour les dépenses des États.

Si elles vont au développement des services publics et - surtout - de leur emploi.

Ce serait une sorte de nouveau « quoiqu’il en coûte ».

 

Mais d’un tout autre type que celui expérimenté durant la pandémie : il sera efficace car ayant pour critère le développement et pour pilotage la démocratie, la souveraineté populaire, avec des critères précis.

 

C’est possible dès à présent avec les Traités existants (l’article 123.2 autorise le financement direct des États par une institution financière publique… ce serait ce Fonds) !

 

Donc, si les dirigeants actuels ne veulent pas le mettre en place, c’est qu’ils ne veulent pas, et non qu’ils ne pourraient pas !

 

La question est politique !

 

Nous appelons les usagers du système de soin et les soignants ; les usagers des services publics, les parents d’élèves et les jeunes ; les citoyennes et citoyens soucieux d’écologie, voulant un développement du Fret ferroviaire ; les usagers et acteurs de tous les services publics ; les jeunes en quête d’avenir et d’emploi, à l’exiger avec nous !

Nous le portons et le porterons dans la campagne des européennes avec Léon Deffontaines et la gauche unie rassemblée sur la liste qu’il conduit.

 

8. Pourquoi au niveau européen ?

- Parce que dans le monde de mastodontes financiers, et face au dollar, c’est l’UE qui a la surface et la force suffisante pour faire ces avances.

Nous pouvons mettre nos forces en commun...

Mais pour le social ! Pas pour le capital.

Pour de nouveaux jours heureux, pas pour la guerre.

- Parce que tous les peuples d’Europe et de l’UE souffrent au même titre.

Même les Allemands : il manque 100 000 soignants à l’hôpital en Allemagne et 14 000 enseignants, expliquent nos camarades et amis de Die Linke.

Les Grecs, les Français, les Irlandais, les Italiens… ne sont plus seuls !

 

9.            C’est pourquoi nous portons cette proposition en commun avec le PGE (parti de la gauche européenne).

Avec nos camarades allemands (Die Linke), espagnols (PCE-Izquierda Unida), autrichiens du PCA, italiens de Rifondazzione Communista, irlandais du Sinn Fein, grecs de Syriza et de Nouvelle gauche, hongrois du Parti du travail, tchèques de Levitse, etc.

 

Nous nous battrons pour cela au Parlement européen.

 

Nous pouvons obtenir des majorités

 

- en commençant par la santé ou par le fret ferroviaire

 

- pour sortir ainsi du piège mortel de la déflation et de la souffrance sociale sans fin ! Nous sommes ouverts à toutes celles et tous ceux qui veulent aller avec nous dans ce sens.

Nous ne mettons pas d’exclusive (on l’a vu sur le CETA au Sénat), au contraire :

qui veut venir soutenir et porter cette proposition ?

 

Ni suivre les marchés et les dogmes dominants en faisant des aménagements mineurs et courir vers le fédéralisme, comme les sociaux libéraux,

 

Ni annoncer qu’on va renverser la table ou alimenter le souverainisme, mettre les traités comme préalable à tout changement substantiel… et finalement ne rien changer.

 

Telle est notre conception politique pour réorienter profondément l’Union européenne, qui sinon entraîne tous les peuples de l’UE dans le mur !

 

Article publié dans Communistes, N°991, 10 avril 2024.

mardi 2 avril 2024

 


Dans ces conditions, aucune arme ne peut apporter une solution au conflit. Si le politique doit "reprendre la main", alors la solution comme le dit le PCF, passe par l’affirmation de la neutralité de l’Ukraine, pont entre l’occident et la Russie, et un accord de sécurité de tous les pays.
- Mais peut-on en décider à la place du peuple Ukrainien ? Celui de Crimée a voté en 2014 massivement pour son rattachement à la Russie, celui du Donbass qui se faisait bombarder depuis 2014 par Kiev a organisé par étape son indépendance, puis voté son rattachement à la Russie. Les deux ont récemment voté en masse pour la présidentielle russe.
- Par contre, nous pouvons peser coté occident pour exiger des négociations. Car ce qui bloque toute perspective de paix pour l’Ukraine, c’est le refus de l’OTAN d’accepter sa neutralité, alors qu’aucune paix n’est possible tant que l’OTAN tente d’en faire une base militaire contre la Russie. Aucune arme livrée à l’Ukraine, même défensive, ne peut pousser à cette décision qui ne dépend que des dirigeants occidentaux.

C’est ce qu’il faut exiger de la France, qu’elle défende le choix de la paix, l’exigence d’un cessez-le-feu, l’ouverture de négociation sur le principe de la neutralité de l’Ukraine.

Nous espérons que cet appel permette d’organiser partout des débats et de prendre des initiatives avec le mouvement de la paix contre les livraisons d’armes, pour un cessez-le-feu (ce qui permet de faire le lien avec Gaza), pour l’ouverture de négociations, pour la sortie de l’OTAN et la bataille pour sa dissolution, pour un nouveau monde de coopérations.


500.000 morts russes et ukrainiens ne leur ont pas suffit. Jamais ils ne nous parlent de cette jeunesse européenne sacrifiée sur le champ de bataille pour l’intérêt des milliardaires, des marchands d’armes et autres oligarques.

Plusieurs millions d’Ukrainiens déplacés au 4 coins de l’Europe dont 1.200.000 réfugiés en Russie, cela ne compte pas plus pour ceux qui prospèrent sur les logiques de guerre. L’Ukraine qui comptait près de 50 millions d’habitants au sortir de l’Union Soviétique n’en finit plus de se dépeupler. Et ce n’est pas la suspension des droits civiques et la mise à mal des normes sociales sous couvert d’unité nationale face à l’agresseur qui vont enrayer cette spirale du déclin.

Les multinationales qui ont déjà racheté de nombreux biens en Ukraine, dont la moitié des terres arables, se préparent à bénéficier du paiement de frais de guerre et de reconstruction qui se chiffrent en dizaines de milliards et grandissent à mesure que dure le conflit.

Car la solidarité du capital n’est jamais gratuite comme en témoigne le destin tragique de l’Irak et de tant d’autres pays "libérés" par les puissances de l’OTAN.

Ces forces de l’OTAN nous parlent de patience et de sacrifices à consentir au nom de l’effort de guerre. Mais elles nous proposent surtout une guerre sans fin jusqu’à une hypothétique victoire contre la Russie. Ils veulent nous imposer une logique de confrontation de blocs pour effacer jusqu’à l’idée d’une communauté de destin pour les peuples d’Europe et du monde.

Mais les peuples d’Europe aspirent à tout autre chose. De Brest à Vladivostok monte une commune exigence de paix et de sécurité. L’aspiration à un développement juste et harmonieux rassemble tous les peuple d’Europe confrontés au réchauffement climatique et à une crise démographique structurelle.

C’est pourquoi à l’opposé des discours de notre président, les communistes agissent pour un cessez le feu immédiat et une conférence de paix réunissant l’ensemble des peuples du continent européen autour des deux pays belligérants.

Il nous faut ouvrir une nouvelle page de coopération et de développement qui fasse taire les dérives nationalistes mortifères qui montent partout dans l’UE et au-delà.

L’OTAN et l’UE nous emmènent à la guerre !

Macron multiplie les déclarations sur une agression russe contre l’Europe, repris par tous les médias qui découvrent des espions, des armes secrètes, des hackers dans la cyberguerre... Il multiplie aussi les gestes politiques qui place la France en situation de guerre contre la Russie, voyages, accord France-Ukraine, livraison d’armes répétées, formation de soldats. Il franchit un cap, comme toujours dans ses déclarations médiatiques fracassantes comme s’il n’en mesurait pas les conséquences, demandant la mobilisation de soldats de l’OTAN en Ukraine.

Nous n’oublions pas les connivences occidentales avec les néonazis en Europe de l’Est, la dénonciation des antifascistes baltes, polonais, ukrainiens, roumains et la valorisation des alliés d’hier des nazis dans ces mêmes pays.

Oui, Macron nous emmène à la guerre, pas à pas, et comme en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie ou en Afrique saharienne, ce n’est pas pour les droits de l’homme ou la démocratie, mais pour la défense des intérêts capitalistes des bourgeoisies occidentales.

La réaction forte et rapide du Parti est saine et salutaire. Les communistes doivent désormais renforcer la bataille idéologique quotidienne contre tout ce qui nous prépare à la guerre et situer ce combat dans une logique de classe. Comme en 1914, c’est le positionnement contre la guerre qui sera l’élément (re)constructeur du parti communiste. 

Nous payons déjà la guerre !

Avec l’inflation, le gaz de schiste US, l’impact rétroactif des sanctions contre la Russie, l’Europe entre en récession quand l’économie russe accélère, le monde entier se retourne contre un occident capitaliste qui croit encore pouvoir exploiter la planète à sa guise.

L’inflation avait commencé dès 2021, conséquence du soutien des banques centrales à la financiarisation et aux revenus exorbitants des plus riches, à l’alimentation d’un dollar corrompu par la finance et incapable de financer le développement. Le conflit ukrainien a été le prétexte pour une guerre des banques centrales contre les salaires. 

Les réformes annoncées par Macron/Attal, sur l’assurance chômage, le logement, les retraites, la baisse des dépenses publiques, la pression contre les collectivités locales sont les manifestations concrètes du choix de la guerre.

Le parti communiste défend une position pacifiste légitime et un cessez le feu immédiat, mais l’OTAN pousse à la guerre !

Oui, il faut faire cesser les bombes, les bombes russes comme les bombes de l’OTAN, pour les civils ukrainiens de l’Ouest comme de l’Est, pour les soldats russes et ukrainiens, pour l’économie de toute l’Europe géographique, "de Brest à Vladivostok". 

La paix ne passe pas par une victoire de l’OTAN, qui pousserait les USA à aller plus loin dans la guerre en Ukraine, vers le démantèlement de la Russie évoquée il y a longtemps par Brzezinski, plus loin au moyen-orient vers l’expulsion massive des palestiniens, plus loin vers la Chine, la puissance qui met en cause la domination du dollar et la domination de USA. Le facteur de guerre principal, c’est la crise du capitalisme mondialisé provoquant la crise de la domination mondiale du dollar.

Financiarisation, militarisation, fascisation sont les caractéristiques de l’impérialisme décrites par Lénine il y a un siècle comme ’stade suprême du capitalisme’. La financiarisation n’a jamais été aussi éloignée de la production, la guerre est toujours plus nécessaire au capital financier pour s’approprier le profit et accéder aux ressources, la fascisation réapparait comme la forme politique nécessaire au capitalisme pour imposer sa domination aux peuples.

Il n’y aura pas de France des jours heureux dans un monde de guerre !

Notre projet pour la France doit être porteur d’un projet pour un autre monde, de paix et de coopération avec tous les peuples, et donc avec les peuples russes et chinois, avec les peuples d’Afrique et du Moyen-Orient... Le capitalisme mondialisé, de culture néocoloniale, ne peut imaginer les relations entre pays autrement que dans une concurrence où les plus gros s’imposent et exploitent les autres à leur seul profit. Mais, le monde de demain issu de la décolonisation politique, du développement de la Chine, du développement économique des échanges sud-sud, de la marche inexorable vers la dédollarisation, ce monde repose sur un principe de paix, d’égal accès au développement gagnant-gagnant, d’égal accès aux ressources et aux savoir-faire. 

Ce n’est pas un monde idéal, c’est un monde d’échanges capitalistes dans lequel les luttes de classes se poursuivent avec des combats pour libérer la société de l’exploitation, pour les droits sociaux, démocratiques et humains, pour la planète. C’est un monde dans lequel chaque pays pourra choisir sa voie et son rythme vers le socialisme, sans sanctions internationales ni isolement. C’est le monde dans lequel la France des jours heureux peut retrouver une place importante, une France qui relève le flambeau révolutionnaire des droits de l’homme contre la marchandisation et la concurrence.

Ce monde, le parti doit le porter avec des propositions nouvelles et audacieuses, à l’occasion de la prochaine campagne électorale pour le parlement de l’UE : 

  •  Pour construire la paix : 
    •  Proposition d’un traité international d’interdiction des porte-avions (y compris porte-hélicoptères et porte-drones) : arme la plus coûteuse, purement offensive et symbole dépassé de la domination d’une poignée de pays sur le monde
    •  Interdiction de toute forme de sanction économique ou commerciale hors du cadre de l’ONU 
    •  Engagement de la France à s’opposer à toute nouvelle extension de l’OTAN 
    •  Suppression de la ’Facilité Européenne pour la Paix’ qui est en fait un fond de financement des armes et de la guerre 
    •  Relance des négociations pour le désarmement nucléaire mondial 
  •  Pour le développement et le partenariat gagnant - gagnant sud-nord : 
    •  Création d’un fond de développement des infrastructures mondiales (transport, énergie, production) à destination des pays du Sud, en partenariat avec le projet réussi des Nouvelles Routes de la Soie (’One Belt, One Road’) doté de 100 milliards d’euros au niveau UE 
    •  Dépôt officiel de la candidature de la France aux BRICS 
    •  Négociation d’un accord de co-développement avec la République des Comores pour résoudre les causes de la situation catastrophique de Mayotte 
    • Accès gratuit pour tous les pays à tous les brevets nécessaires pour la transition climatique 

Le ventre est encore fécond !

Il est essentiel de rompre avec le discours dominant car il pousse de plus en plus clairement vers la fascisation du capitalisme. Ce ne sont pas seulement les néonazis d’Europe de l’est, pas seulement les forces d’extrême-droite en Allemagne, en Italie, au Danemark, en Espagne, en France, ce ne sont pas seulement des dirigeants populistes ultra-libéraux en Argentine ou au Paraguay, pas seulement la trumpisation de la vie occidentale, c’est tout le capitalisme mondialisé qui sait qu’il ne peut maintenir son pouvoir dans la démocratie formelle du siècle dernier, qu’il ne peut proposer de compromis garantissant le maintien des droits sociaux et le progrès à la majorité. Il a besoin de régimes autoritaires, massivement réactionnaires, il a besoin de faire éclater toute unité populaire en organisant les divisions de tout type, racistes, urbaines, générationnelles, sociétales.

Dans cette dérive vers l’extrême-droite, les communistes ont une responsabilité particulière. Ce sont eux qui ont refusé la première guerre mondiale, eux qui ont vaincu le nazisme par la victoire soviétique et leur place dans la résistance, eux qui ont montré qu’une autre société était possible, une société socialiste, qui n’est pas dirigée par la bourgeoisie, même si elle prend des formes historiques et nationales. Ils ont commencé, avec le programme des jours heureux et les combats qu’ils ont portés au sein du gouvernement en 45-46, à jeter les bases d’une future voie socialiste pour la France. Ce n’est pas un hasard si le programme du CNR a été élaboré sous l’occupation, quasiment aux heures les plus noires, c’est parce que la perspective d’une société nouvelle était nécessaire pour mobiliser les énergies de la victoire contre le fascisme.

Le choix de la paix, le refus de la guerre que notre pays prépare, sont des choix essentiels pour résister à l’extrême-droite, à la fascisation des idées, pour unir notre peuple pour la France des jours heureux ! 



Ce texte avec 800 signatures a été présenté au conseil national du PCF. Le débat a souligné l’importance d’un temps d’échange approfondi pour prendre une nouvelle résolution du conseil national pour la paix.

Nous t’invitons donc à le faire connaitre autour de toi afin de dépasser rapidement les 1000 signatures. Nous avons besoin de centaines d’ambassadeurs de la paix pour affirmer "Pas de progrès social sans paix, pas de paix sans Justice sociale, ici et partout dans le monde"

Signature du texte https://lepcf.fr/Avec-les-peuples-rassemblons-pour-la-paix-et-la-coopera...



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