lundi 21 octobre 2019


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Abandonner les Kurdes, c’est abandonner la lutte contre le terrorisme islamiste
Offensive turque dans le nord-est syrien -
 Par Christine Prunaud  / 9 octobre 2019

Ma question s’adresse à M. le ministre de l’Europe et des affaires étrangères.
Après avoir donné à la Turquie son accord pour pénétrer dans le nord-est de la Syrie, afin d’y créer une zone dite « de sécurité », le Président des États-Unis semble rétropédaler. Pour autant, aujourd’hui, des chars et des véhicules blindés se dirigent vers la frontière ; une offensive est imminente.
Pour les Kurdes, cette zone de sécurité équivaut à une zone de péril et de mort certaine. États-Unis ou pas, de toute façon, Erdogan se moque totalement du droit international et s’allie sans vergogne avec des mouvements islamistes contre les Kurdes. Pourquoi se priverait-il ? À chaque nouvelle offensive, aucune sanction réelle de la communauté internationale !
L’abandon programmé des Kurdes syriens ne constitue pas seulement une faute morale ; c’est aussi une faute stratégique. Rappelons-nous bien que, si l’État islamique n’existe plus aujourd’hui, c’est en grande partie grâce aux combattants et combattantes kurdes – je pense notamment à ces femmes formidables.
Faut-il désespérer de l’influence de notre gouvernement dans ce conflit ? Le groupe CRCE attend une protection immédiate de nos amis kurdes par l’ONU, seul symbole d’une future démocratie laïque au Moyen-Orient. Et il faut des sanctions financières lourdes, voire un blocus et une mise au ban de la Turquie.
Ne rien faire, c’est le déshonneur pour la France, monsieur le ministre ! C’est aussi abandonner la lutte contre le terrorisme islamiste, voire l’encourager indirectement. En France, nous avons malheureusement des exemples de sa présence.
Monsieur le ministre, le retour de la paix dans cette région exige maintenant des décisions fortes du gouvernement français et de la communauté internationale. Il est grand temps !
J’espère que vous allez me donner des réponses concrètes, qui montreront que la France agit effectivement dans ce conflit. (Applaudissements sur les travées du groupe CRCE. – MM. Michel Amiel, André Gattolin et Simon Sutour applaudissent également.)
M. le président. La parole est à M. le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères.
M. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères. Madame la sénatrice, je souhaite tout d’abord excuser l’absence de Jean-Yves Le Drian, qui se trouve aujourd’hui à Lyon pour la conférence de reconstitution des ressources financières du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Je crois que nous partageons tous très largement un immense respect pour les combattants et les combattantes – vous l’avez souligné – des forces démocratiques syriennes, qui sont notamment composées de Kurdes. Cette organisation a joué un rôle clé dans la défaite territoriale de Daech, avec le soutien de la coalition internationale.
Le courage de ces hommes, de ces femmes des forces démocratiques syriennes, les FDS, les sacrifices qu’ils ont consentis appellent notre reconnaissance. Le Président de la République a pu leur témoigner à plusieurs reprises, au nom de la Nation, en les recevant au Palais de l’Élysée. Très récemment encore, hier plus précisément, M. Emmanuel Macron a reçu le porte-parole des FDS, Jihane Ahmed, et lui a fait part de sa préoccupation s’agissant de l’opération turque.
Il est très préoccupé, car le combat contre Daech, qui se poursuit aux côtés des FDS, reste notre priorité en Syrie. Il est donc important de préserver ces forces, dans le contexte que vous avez rappelé. Mieux, il convient de leur témoigner tout notre respect. C’est ce que nous disons aux Américains, aux Turcs, avec clarté, avec franchise. Selon nous, seul le dialogue politique permettra, dans la durée, de garantir une place, dans la Syrie de demain, non seulement aux Kurdes, mais aussi aux autres minorités, notamment les chrétiens.
Le courage et les sacrifices des Kurdes nous ont obligés hier, ils nous obligent aujourd’hui et ils nous obligeront demain.

dimanche 6 octobre 2019




Le Parlement européen bafoue l’Histoire
Le Parlement européen a voté il y a quelques jours une résolution scélérate censée souligner l’« importance de la mémoire européenne pour l’avenir de l’Europe ».
En réalité, cette mémoire est bafouée ligne par ligne, laissant présager un « avenir » sombre pour l’Europe.

Visant à mettre un trait d’égalité entre communisme et nazisme, ce texte mobilise des considérants qui sont chacun des modèles de propagande et de révisionnisme historique.

La signature du pacte germano-soviétique est ainsi obsessionnellement désignée comme cause principale du déclenchement de la seconde guerre mondiale.
Ce grossier raccourci historique permet d’absoudre cyniquement aussi bien le national-socialisme, son idéologie de mort et les régimes fascistes des années 30 que l’atermoiement meurtrier et parfois connivent des chancelleries occidentales avec le nazisme, et la complicité active de puissances d’argent avec les régimes fascistes et nazi.

Silence est fait sur le Traité de Versailles et ses conséquences.
Aucun mot n’est consacré aux Accords de Munich d’octobre 1938, ce « Sedan diplomatique » qui a livré les peuples européens au « couteau de l’égorgeur »,
ce « début d’un grand effondrement, la première étape du glissement vers la mise au pas » comme l’écrivait dans l’Humanité le journaliste et député communiste Gabriel Péri, fusillé par les nazis.

Tout le faisceau de causes mobilisées par des générations d’historiens pour tenter d’expliquer le déclenchement de la seconde guerre mondiale est bazardé au profit d’une bouillie anti-russe sans aucun égard pour le sacrifice immense des soviétiques dans l’éradication du nazisme.

S’il ne fait aucun doute que le régime stalinien fut bel et bien un régime sanglant et criminel, il est moralement et historiquement inconcevable de faire de l’Union soviétique, de son armée et de tous ceux qui s’engagèrent avec elle, communistes de tous pays acteurs décisifs du combat libérateur, des équivalents des nazis et de leurs supplétifs collaborateurs, sauf à sombrer dans « l’obsession comparatiste », névrose idéologique dénoncée par l’historien Marc Ferro.

Les communistes furent, dans de nombreux pays et avec l’appui de différentes forces, gaullistes et socialistes en France, les artisans du redressement national, créant un rapport de force qui permit l’édification d’institutions républicaines et sociales sur les cendres du nazisme et des collaborations.

Est-ce un hasard si cet héritage fait parallèlement l’objet de violentes attaques dans tous les pays de l’Union européenne ?

Les pays d’Europe orientale furent, quant à eux, des points d’appui décisifs dans les combats anticoloniaux qui essaimèrent après guerre.
Noyer dans le concept de totalitarisme des réalités historiques aussi dissemblables ne peut apparaître que comme une escroquerie intellectuelle. Une telle entreprise ne sert en aucun cas à poser un regard lucide et apaisé, pourtant indispensable, sur les contradictions, crimes et fautes des régimes influencés par le soviétisme et qui ont pris le nom de socialisme.

Cette résolution s’appuie sur un considérant aussi grotesque que l’interdiction formulée dans certains pays de l’Union de « l’idéologie communiste », semblant acter des dérives revanchardes des extrêmes droites du continent en incitant tous les Etats membres à s’y plier.

Signe qui ne trompe pas, l’inféodation à l’OTAN est ici désignée comme gage de liberté pour les peuples de l’est européen.

Cette résolution fait la part belle au révisionnisme d’extrême droite quand les pays baltes sont désignés comme ayant été « neutres » alors que ces derniers ont mis en place bien avant le pacte germano-soviétique des régimes de type fasciste laissés aux mains de « ligues patriotiques » et autres « loups de fer », suscitant un antisémitisme viscéral qui connaîtra son apogée sanglant dans ces pays lors de la seconde guerre mondiale.

Incidemment, la Shoah, sa singularité intrinsèque, et les logiques d’extermination méticuleuses et industrielles du régime nazi sont fondues dans le magma des meurtres du 20ème siècle et ainsi relativisées.

L’odieuse équivalence entre nazisme et communisme permet d’exonérer les régimes nationalistes d’inspiration fasciste des années 30 que des gouvernements et ministres actuels d’Etats membres de l’Union européenne célèbrent ardemment.

Viserait-on, par ce texte politicien, à réhabiliter ces régimes qui gouvernèrent de nombreux pays d’Europe orientale avant de sombrer dans la collaboration en nourrissant l’effort de guerre nazi et son projet d’extermination des juifs d’Europe ?

Ce texte est une insulte faite aux 20 millions de soviétiques morts pour libérer l’Europe du joug nazi, aux millions de communistes européens engagés dans la Résistance et les combats libérateurs, un affront fait aux démocrates alliés aux mouvements communistes contre nazis et fascistes, avant et après la seconde guerre mondiale.

Au moment où Mme Von der Leyen propose de nommer un Commissaire européen à la « protection du mode de vie européen », célébrant un culte que l’on croyait révolu à la pureté continentale, les thèses historiques révisionnistes des droites extrêmes et réactionnaires, qui ont de toute évidence inspiré ce texte scélérat, font leur entrée fracassante au Parlement européen.

Pendant ce temps, aucun commissaire n’est nommé sur les questions d’éducation ou de culture…
Thomas Mann, vigie morale d’une Europe décomposée, écrivait : « Placer sur le même plan moral le communisme russe et le nazi-fascisme, en tant que tous les deux seraient totalitaires, est dans le meilleur des cas de la superficialité, dans le pire c’est du fascisme.

Ceux qui insistent sur cette équivalence peuvent bien se targuer d’être démocrates, en vérité, et au fond de leur cœur, ils sont déjà fascistes ; et à coup sûr ils ne combattront le fascisme qu’en apparence et de façon non sincère, mais réserveront toute leur haine au communisme. »

Si l’expérience qui a pris le nom de communiste au 20ème siècle ne peut être, pour tout esprit honnête, résumé à la personne de Staline ou à une forme étatique, tel n’est pas le cas du nazisme intrinsèquement lié à un homme, à un régime.
Et si le communisme propose un horizon d’émancipation universelle, quoi qu’on pense des expériences qui s’en sont réclamées, tel n’est pas le cas de l’idéologie nazie qui se revendique raciste, réactionnaire et exclusive, portant la mort en étendard.
Ces simples arguments de bon sens disqualifient l’odieuse comparaison de cette résolution.

C’est bien la visée communiste, dont nous maintenons qu’elle ne fut jamais mise en pratique dans les pays du bloc soviétique, qui est la cible de ce texte indigne et inculte, et avec elle, la possibilité d’une autre société.

Que des voix social-démocrates et écologistes aient pu soutenir pareille résolution, mêlant leurs voix au Front National et aux extrêmes-droites continentales, est le signe désolant de la lente dérive d’une frange trop importante de la gauche européenne qui largue les amarres d’une histoire et d’un courant, ceux du mouvement ouvrier, dans lesquels elle fut elle aussi forgée ; qui prête également le flanc aux pires tendances qui s’expriment dans le continent.

Demain, un maire, un élu, un député pourra-t-il se dire communiste sans enfreindre la docte délibération du Parlement européen.
Et l’Humanité pourrait-elle un jour passer sous les fourches caudines de la censure imposée des droites extrêmes coalisées ?
Ne plane-t-il pas là comme un parfum munichois, justement, face à une offensive idéologique dont certains pensent pouvoir se satisfaire en rasant les murs ?

Tous les démocrates, toutes les personnes attachées à la libre expression des courants qui se réclament du communisme et d’une alternative au système capitaliste devraient au contraire se lever contre cette inquiétante dérive qui nous concerne tous.
Au risque d’y laisser eux aussi un jour leur peau.


Patrick Le Hyarick



SÉCURITÉ
Incivilités, injures, attaques physiques, menaces… : Les maires touchés par l’insécurité
·         3 octobre 2019
La commission des lois du Sénat avait envoyé un questionnaire aux 36.000 maires de France, après la mort du maire de Signes, pour évaluer l’insécurité qui pèse sur ces élus.  Cet évènement tragique a mis en pleine lumière les violences auxquelles les élus locaux, et en particulier les maires, sont confrontés dans l’exercice de leur mandat. Cependant, jusqu’à présent, personne n’avait pris la mesure de cette situation.
Les principaux chiffres de la consultation : 
  • 3 812 élus participants (maires, adjoints, conseillers municipaux ayant reçu délégation) ;
  • 98 départements représentés ainsi que la Nouvelle-Calédonie ;
  • 92 % des élus ayant répondu ont été victimes d’incivilités, d’injures, de menaces (et même des menaces de mort à l’encontre de 152 d’entre eux) ou d’agressions physiques ;
  • 14 % des élus ayant répondu ont subi des attaques physiques (coups, gifles, attaques au couteau…), pour un total de 543 agressions ;
  • Près de 45 % d’entre eux ont été victimes d’agissements malveillants alors qu’ils exerçaient leurs pouvoirs de police ;
  • 19 % des élus ayant répondu ont fait l’objet d’attaques sur les réseaux sociaux ;
  • 16,4 % des élus ayant répondu déclarent que leur famille et leurs proches ont également été victimes de comportements malveillants ;
  • 59 % estiment que les agissements malveillants sont devenus plus fréquents depuis les dernières élections municipales de 2014 ;
  • Seuls 37 % ont saisi la justice à la suite d’une attaque physique ou verbale ;
  • Seules 21 % des plaintes déposées ont abouti à la condamnation pénale des fautifs ;
  • Plus de 80 % des élus ayant répondu estiment ne pas avoir reçu d’assistance de l’Etat et déplorent l’insuffisance de leurs moyens de contrainte.
  • De manière encore plus préoccupante, seules 21 % des plaintes déposées ont abouti à la condamnation pénale des fautifs, certains élus locaux faisant part de leur perte de confiance envers la justice.
Les sénateurs formulent 12 propositions pour renforcer leur autorité et leur pouvoir de police.
  • Élargir à l’ensemble des élus communaux le périmètre de l’assurance obligatoire de protection juridique.
  • Attribuer systématiquement la protection juridique aux maires victimes d’agression.
  • Diffuser à l’ensemble des parquets des orientations fermes de politique pénale en cas d’agressions d’élus locaux.
  • Adresser aux préfectures des consignes claires pour permettre un dispositif d’accompagnement systématique des maires agressés.
  • Accompagner les maires dans l’exercice de leurs pouvoirs de police, notamment par le biais d’une meilleure formation.
  • Renforcer et sécuriser la possibilité ouverte aux maires de prononcer des amendes administratives.
  • Élargir la possibilité pour les agents de police municipale de dresser des amendes forfaitaires (ou timbres-amendes).
  • Augmenter le montant maximal de l’amende encourue en cas d’infraction à un arrêté de police.
  • Renforcer l’information des maires sur les suites judiciaires données aux infractions constatées sur le territoire de la commune.
  • Assouplir les conditions de mutualisation des polices municipales entre intercommunalités.
  • Négocier des conventions de coordination plus précises au bénéfice d’une meilleure complémentarité entre les forces de sécurité étatique et les services de police municipale.
  • Favoriser le déploiement de systèmes de vidéoprotection et de caméras mobiles dans les communes.


Les marchands de sommeil
sont prévenus :
désormais, on confisque les biens sans indemnisation
La ville de Paris ne va pas indemniser un marchand de sommeil présumé du 18è arrondissement de Paris.

En effet, le 26 septembre dernier, le Juge de l’expropriation du tribunal de grande instance de Paris a tenu compte des poursuites pénales engagées à l’encontre d’un propriétaire soupçonné d’être un marchand de sommeil.

Cette décision du tribunal une grande première et une excellente nouvelle pour Ian Brossat, adjoint à la maire en charge du logement : "On marchait sur la tête ! Il était absurde que des marchands de sommeil qui avaient sévis pendant des années se retrouvent à recevoir un chèque des pouvoirs publics.

C'est une décision qui a vocation à faire jurisprudence et à être dissuasive." 

« Je garde en travers de la gorge le cas emblématique de la rue Marx-Dormoy.

La Ville de Paris avait alors dû débourser 6,7 millions d’euros pour indemniser le propriétaire », rappelle Ian Brossat.

Le Tribunal de Grande Instance de Paris s’appuie sur les dispositions de la loi du 23 novembre 2018, dite loi Elan, qui prévoit la confiscation des biens des marchands de sommeil « coupables de l’infraction de soumission à des conditions d’hébergement incompatibles avec la dignité humaine ».
Cette disposition avait été obtenue suite à un amendent du député communiste de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu.      

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