Pour
lecture et diffusion
Le billet
d'humeur du jour du Docteur Christophe Prudhomme
membre de
la direction fédérale CGT santé action sociale et médecin urgentiste :
Osez
dire que le gouvernement actuel n'est pas responsable de la pénurie de masques
et autres matériels dans les hôpitaux est un énorme mensonge !
En
effet qui a décidé de ne pas débloquer les crédits pour maintenir la réserve
datant de la grippe H1N1 : Bercy.
Et qui
était à Bercy à l'époque : Emmanuel Macron !
Ils
sont pitoyables à ce jeu du "c'est pas moi qui suis responsable mais c'est
mon prédécesseur".
Mon
constat est simple : la dégradation des services publics et des hôpitaux a
débuté avec le tournant libéral initié par Thatcher et Reagan aux Etats-Unis et
en France avec Bérégovoy relayés par les guignols médiatiques Tapie et Montand.
Depuis,
que les gouvernements aient été de "droite" ou de "gauche",
la même politique libérale nous a été imposée avec la fermeture massive de lits
et d'hôpitaux.
Aujourd'hui
nous manquons de lits de réanimation mais qui a validé par exemple le Projet
régional de santé de la région PACA qui prévoit la fermeture de 13 réanimations
?
Qui a
fermé, il y a un an, la réanimation de l'hôpital Jean Verdier à Bondy dans mon
département, que nous avons pu rouvrir heureusement la semaine dernière car le
matériel et le personnels était encore présent ?
Les
ministres de la santé qui se sont succédés, servilement assistés par une partie
des directeurs et des médecins en postes de responsabilité.
Et
aujourd'hui, ils viennent pleurer dans les médias, comme le premier de la
classe, Martin Hirsch, pour faire appel à la générosité publique pour acheter
du matériel et aux retraités pour venir aider le personnel en nombre
insuffisant.
Manque
de lits et de personnels, ce sont les revendications qui motivent notre grève
depuis plus d'un an.
Un de
ceux qui nous a envoyé paître lorsqu'il était rapporteur du budget de la
Sécurité sociale, c'est Olivier Véran qui aujourd'hui essaye de se dédouaner
dans ses interventions en tant que Ministre de la santé.
Aujourd'hui
nous faisons notre boulot pour assister au mieux nos patients avec des moyens
insuffisants.
Mais
après la crise, il faudra que ces "braves" gens passent à la caisse
pour payer car leur responsabilité est clairement établie.
Le Dr
Prudhomme écrit dans Vie Nouvelle Nationale
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