Nous combattrons de toutes nos forces le choix de l’austérité !
Publié le 01 octobre 2024
Dans son discours de politique générale, le Premier ministre fait le choix
de la poursuite de la politique du président de la République qui a échoué et a
été massivement sanctionnée dans les urnes par les Françaises et les Français.
Une boussole est au cœur des annonces de Michel Barnier : mener une
politique d’austérité confirmant que les deux tiers de la réduction du déficit
public, plus de 20 milliards d’euros, seront assurés par la réduction des
dépenses de l’Etat et des collectivités, affaiblissant ainsi les services
publics de proximité et l’ensemble de notre économie. Il confirme ainsi un cap : servir le capital, au détriment du travail
et de la réponse aux besoins des Français et des Françaises en métropole comme
dans les Outre-Mer, des TPE-PME dont le nombre de faillites atteint un record,
et des collectivités dont les ressources ne cessent d’être amputées.
Les salariés, leurs salaires et retraites, sont les grands absents de cette
déclaration.
Des millions de salariés demandent de véritables hausses de salaire pour un
travail qui paie, et ils obtiennent pour seule réponse une revalorisation
minimale anticipée du Smic et les fausses recettes libérales que sont
l’intéressement et la participation salariée.
Des millions de salariés demandent l’abrogation de la réforme des
retraites, et celle-ci est rejetée par le Premier ministre qui confirme
qu’aucun moyen supplémentaire ne sera dégagé au nom de « l’équilibre financier
».
Quant aux enseignants et soignants mobilisés au quotidien au service de nos
concitoyennes et concitoyens, ils n’obtiennent rien d’autre qu’une vague
promesse de renforts de bénévoles retraités !
Et aucune mesure n’est annoncée pour l’avenir de la jeunesse du pays,
traitée sous le seul angle de la délinquance, celle-ci se voit stigmatisée et
la justice des mineurs menacée de destruction.
En matière d’immigration, le Premier ministre cède à l’argumentaire du
Rassemblement national, comme en témoigne notamment sa volonté de renforcer
Frontex et ses pratiques contraires aux droits humains.
Pire, le Premier ministre décide d’aller plus loin dans l’austérité comme
en témoignent les plafonds de dépenses prévus dans le cadre du budget 2025, en
baisse de 10 milliards d’euros, touchant massivement le travail et l’emploi.
Au regard de ces choix, la surtaxe sur les grandes entreprises — qui n’est
en fait qu’un retour, pour une petite minorité de grandes entreprises, sur
certains cadeaux fiscaux accordé par Emmanuel Macron – vise à masquer cette
nouvelle cure d’austérité. L’heure est à une remise à plat total de la
politique d’exonérations et d’aides publiques aux entreprises, pour servir le
progrès social et écologique.
Nous combattrons de toutes nos forces le choix de l’austérité. La France a
besoin d’un nouveau mode de développement, éradiquant le chômage et garantissant
un emploi de qualité pour tous et toutes et la formation, davantage de dépenses
orientées vers une nouvelle industrialisation sociale et écologique du pays et
le développement des services publics.
En matière de politique étrangère, la voix de la France ne sera pas plus
forte avec Michel Barnier, alors même que la situation européenne et mondiale,
les risques d’escalade en Ukraine et au Proche-Orient appellent plus que jamais
une voix indépendante de la France et une diplomatie au service de la paix.
Aux côtés de nos parlementaires qui appellent à censurer ce gouvernement,
le PCF salue les organisations syndicales qui ont organisé une première journée
d'action interprofessionnelle. Il appelle à amplifier la mobilisation pour
combattre la politique du gouvernement Barnier.
Paris, le 1er octobre 2024
Fabien Roussel,
Secrétaire national du PCF
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