Budget 2025
: nouveau coup de massue pour les collectivités locales
C’est désormais une triste
habitude. Quand les finances publiques toussent, ce sont les collectivités
locales qui s’enrhument.
Dans le cadre d’un plan d’austérité de 60 milliards d’euros d’une ampleur sans
précédent, ce gouvernement illégitime, soutenu par le rassemblement
national, vient d’annoncer une nouvelle saignée pour les collectivités
territoriales.
Après avoir supporté les baisses de dotation historiques engagées depuis 2014,
après avoir subi les effets de la crise du COVID, après avoir fait face à
l’inflation et à l’augmentation inédite des prix de l’énergie, après avoir été
progressivement privées de toutes marges de manœuvre financières leur
permettant d’assumer leur libre administration prévue par la Constitution, les
collectivités locales vont ainsi voir leurs ressources ponctionnées de 5
milliards d’euros supplémentaires chaque année auxquels s’ajoutent les 1,5
milliards de Fonds vert en moins.
5 milliards d’euros en moins pour l’investissement public que les collectivités
assument pourtant à plus de 70 %.
5 milliards d’euros en moins, chaque année, pour toutes les politiques
publiques locales de santé, d’éducation, de jeunesse, de petite enfance ou de
transports dont nos concitoyens ont, au quotidien, tant besoin.
1,5 milliards d’euros en moins pour financer les travaux indispensables pour la
transition écologique alors que l’urgence climatique est là.
Budget après budget, c’est une mise à mort de nos services publics locaux qui
se dessine.
Privées progressivement de toutes recettes, nos collectivités locales n’auront
bientôt plus les moyens de fonctionner et d’assumer leurs missions au service
de toutes et tous. Ne nous y trompons pas : avec elles, c’est une part de la
démocratie locale et de l’exercice de la souveraineté populaire qui risque
également de disparaître.
A l’Assemblée nationale comme au Sénat, les parlementaires communistes
s’opposeront avec la plus grande fermeté à cette nouvelle purge qui, sous
prétexte de rétablir des « équilibres financiers », menace gravement la mise en
œuvre du pacte républicain et de ses promesses sur tout le territoire.
Le PCF et ses militants se tiendront aux côtés des agents
territoriaux et des élus locaux dans toutes les mobilisations pour la défense
du service public local.
Nous défendrons également une toute autre gestion du budget de
la nation dont la première vocation est de répondre aux besoins de nos
concitoyens et de préparer l’avenir.
Nous voulons des dotations en hausse et pérennes pour les
collectivités permettant de financer les investissements nécessaires pour le
climat mais aussi pour l’ensemble des services publics relevant de nos
collectivités tels que l’école, la petite enfance, la prise en charge du grand
âge, les transports, l’entretien des routes, la culture, le sport…
Les agents de nos collectivités doivent être respectés et reconnus dans leurs
métiers et dans leurs compétences. Le point d’indice doit être augmenté et
cette augmentation prise en charge par l’État.
Pour cela, nous proposons un choc fiscal pour le budget de la France en
augmentant les recettes par une fiscalité plus forte du capital et des hauts
revenus.
Nous faisons également le choix de privilégier la création de
richesses issues du travail, de la ré-industrialisation du pays et
d’investissements massifs dans les services publics.
Nous faisons le choix de renouer avec une spirale positive liée
à la consommation et à la croissance de l’économie.
Nous demandons enfin la création d’un pôle public bancaire permettant à l’État
de se financer auprès de la BCE à des prêts à taux 0 voire négatifs pour
relever les immenses défis sociaux et environnementaux auxquels nous sommes
confrontés.
Fabien Roussel, secrétaire national du PCF,
Le 9 octobre 2024.
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