vendredi 13 décembre 2024

 

François Bayrou nommé Premier ministre : réaction du Parti communiste français

 

En nommant un Premier ministre de son camp, Emmanuel Macron ne respecte pas, une nouvelle fois, le choix des urnes qui aurait dû le conduire à nommer un Premier ministre de gauche issu de la coalition arrivée en tête.

 

Cette nomination est un très mauvais signal envoyé au pays.


François Bayrou va-t-il s’obstiner à vouloir imposer une politique qui a échoué et qui a été sanctionnée aux dernières élections législatives ?

 

Le PCF exige un changement profond de cap politique !

 

Lors de la dernière rencontre à l’Elysée, les forces de gauche présentes se sont engagées en cas de nomination d’un Premier ministre issu de nos rangs à ne pas utiliser l’article 49-3 de la Constitution lors de l’examen du projet de loi de finances 2025.

 

Cet engagement vaut obligation pour le gouvernement, pour chaque texte de loi, à trouver une majorité, garantie permettant de redonner au travail parlementaire toute sa place.

 

Ainsi, nous posons la question au Premier ministre : François Bayrou est-il prêt à ne pas utiliser l’article 49-3 ?

 

Pour notre part, nous continuerons à porter avec détermination les exigences des Français et des Françaises en proposant l’abrogation de la réforme injuste des retraites, l’indexation des salaires et des pensions, des mesures pour mettre fin à l’hémorragie industrielle en cours dans notre pays, des moyens pour les services publics, pour les Outre mer, les collectivités, pour baisser le coût de l’énergie et une action diplomatique plus forte en faveur de la Paix.

 

Nous appelons les travailleurs et travailleuses, les étudiant·es, la jeunesse, les retraité·es, les élu·es locaux·ales engagé·es pour le service public, à agir ensemble, à refuser la dictature des marchés financiers et à construire des rassemblements populaires et majoritaires pour gagner un changement de politique.

 

Parti communiste français,

Le 13 décembre 2024.

 

 

François Bayrou nommé premier ministre : NFP, RN, LR… qui votera une motion de censure ?

 

 

Alors qu’il vient juste d’être nommé premier ministre, François Bayrou fait déjà face au spectre de la censure. Colère de la gauche et trouble jeu du RN… L’Humanité fait le point sur les déclarations des différents groupes d’opposition.

 

L’équation est simple, posée sur le papier.

Pour espérer tenir plus longtemps que son prédécesseur Michel BarnierFrançois Bayrou doit compter sur la non-censure d’au moins un des deux blocs d’opposition : le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire.

État des lieux des positions de chacun, au jour de sa nomination.

 

La France insoumise annonce déjà la censure

À peine François Bayrou nommé à Matignon, le coordinateur national des insoumis, Manuel Bompard a dénoncé « un nouveau bras d’honneur à la démocratie »

« Après avoir perdu toutes les dernières élections, Macron installe son premier et dernier soutien à Matignon.

Faire tomber Bayrou, ce sera donc faire tomber Macron », annonce le député.

Le groupe FI déposera à l’Assemblée nationale ce qui pourrait être la première censure du gouvernement Bayrou : « Deux choix s’offriront aux députés : le soutien au sauvetage de Macron ou la censure.

Nous avons fait le nôtre », prévient Mathilde Panot, cheffe de file des élus FI au Palais Bourbon.

 

Le PCF dénonce un « déni de réalité » et propose un renoncement au 49.3

Les communistes regrettent, par communiqué, la nomination de François Bayrou.

« Le choix des urnes aurait dû le conduire à nommer un Premier ministre de gauche issu de la coalition arrivée en tête », rappellent-ils.

Mais le PCF n’a pas encore pris position sur une éventuelle censure de François Bayrou. 

« Cette nomination envoie un mauvais signal, car les Français attendent une nouvelle politique, mais nous sommes prêts à débattre s’il renonce à l’article 49.3 », a déclaré Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, reprenant ainsi la proposition faite par la gauche lors des rencontres parlementaires à l’Élysée, en début de semaine (il s’agissait alors, pour un éventuel gouvernement NFP, de renoncer à l’article controversé de la Constitution). 

« S’il maintient le cap politique de Macron, ce sera la censure », prévient toutefois le porte-parole du PCF, Ian Brossat.

 

Les écologistes prêts à censurer

Côté Écologistes, la censure est loin d’être exclue. 

« On va regarder la teneur de la politique qui se profile.

Si c’est pour garder les mêmes aux postes stratégiques, dont M. Retailleau à l’Intérieur, si c’est pour ne rien faire sur les retraites, l’écologie et la justice fiscale, je ne vois pas quel autre choix nous aurions que de le censurer », a indiqué la patronne des Verts, Marine Tondelier

Le député Benjamin Lucas-Lundy, porte-parole du groupe à l’Assemblée, a indiqué plus tôt dans la journée qu’il voterait « à ce stade bien volontiers » une motion de censure contre François Bayrou, dont le choix constitue « un crachat au visage des électeurs et des électrices ».

 

Le PS « demeure dans l’opposition »

« Les socialistes ne participeront pas à votre gouvernement et demeureront dans l’opposition », a indiqué le premier secrétaire du PS Olivier Faure à François Bayrou, mettant fin à la rumeur d’un hypothétique décrochage des socialistes du NFP.

Le parti à la rose exige du nouveau chef du gouvernement qu’il renonce à l’article en 49.3, sans quoi il se placerait « sous la dépendance du RN » puisqu’il y aurait à nouveau motion de censure

« La poursuite d’une politique et d’une méthode déjà censurées aboutirait au même résultat », menace le PS.

 

Au Rassemblement national, pas de censure a priori

« Il n’y a pas de censure a priori », a réagi Jordan Bardella, chef du parti d’extrême droite, après la nomination de François Bayrou.

Le RN entend encore jouer l’arbitre des élégances du nouveau gouvernement, en se réservant le droit de censurer au moment qu’il arrange, et en servant de béquille à l’exécutif en attendant. Jordan Bardella a souligné toutefois que les « lignes rouges » du RN, qui ont mené ses députés à voter la censure de Michel Barnier la semaine précédente, restent les mêmes : « Pas de déremboursement des médicaments, ne pas fragiliser la situation économique et sociale des retraités. »

 

jeudi 5 décembre 2024

 

L’immigration est un enjeu de classe

Le gouvernement espagnol a annoncé il y a dix jours une réforme sur l’immigration qui prévoit de régulariser des dizaines de milliers de personnes migrantes supplémentaires par an. Passée presque inaperçue ici en France, cette loi est intéressante, mais révèle les limites d’une partie de la gauche européenne.

La ministre espagnole de l’inclusion et des migrations explique que la logique de la loi est de faciliter l’accès aux titres de séjour pour sortir des travailleurs des emplois illégaux. « L’Espagne a besoin d’environ 250 à 300 000 travailleurs étrangers par an pour maintenir son niveau de vie », d’après elle.

Cette logique peut sembler séduisante tant la misère dans laquelle vivent la plupart des personnes sans-papiers est insoutenable. Les régulariser permet de lutter contre le travail au noir, utilisé par le patronat pour tirer les droits de l’ensemble des travailleurs vers le bas. Par ailleurs, l’inhumanité des politiques migratoires des autres pays européens est telle, que la loi espagnole ne peut que faire du bien !
Cependant, et la ministre l’assume, la réforme se base sur une logique utilitariste. L’économie espagnole en croissance a besoin de 300 000 travailleurs supplémentaires par an. Le patronat préfère une main-d’œuvre peu chère et peu qualifiée. L’immigration est donc une chance, surtout pour le capital espagnol.

Nous disons souvent à juste titre que les politiques d’accueil des pays européens sont honteuses, nous ne parlons que trop peu des logiques qui poussent à migrer. D’abord la misère. Le partage de la production mondiale actuel, dessiné tout au long des siècles derniers par l’Occident, ne peut que maintenir les pays dont sont originaires les migrants en situation de sous-développement. À ce titre, l’émergence des BRICS, venant remettre en question l’hégémonie de l’Occident et du dollar est une bonne nouvelle. Elle ne suffira cependant pas, et il est grand temps de renforcer et d’engager l’ensemble des nations dans les plans de développement mondiaux pilotés par l’Onu.

Ensuite, les guerres. Il est grand temps de mettre un coup d’arrêt aux logiques impérialistes qui minent le monde et mettent en péril l’humanité.

L’immigration ne représente pas un danger pour notre civilisation, mais pose des problèmes sociaux. C’est un enjeu de classe, au cœur de l’affrontement capital/travail. Ne pas organiser démocratiquement l’accueil des personnes migrantes, c’est laisser faire le patronat. Le résultat on le connaît : misère, dumping social, bidonvilles, ghettos, atteinte à la dignité humaine, prostitution, mafias. Au travail pour inventer autre chose !

Assan Lakehoul
secrétaire général du MJCF

4 décembre 2024.


 

12 000 signatures pour l’hôpital


Dans le cadre de la campagne sur les services publics menée par le Parti communiste français, les communistes des Mureaux ont décidé de se mobiliser et de rassembler bien au-delà de leurs rangs sur un sujet capital pour toutes les générations : la santé.

En effet, nous avons sur le territoire de notre commune et sur celui d’à-côté, un hôpital de proximité, celui de Meulan-Les Mureaux. Parce qu’il est entre deux groupements hospitaliers plus importants et que la politique des gouvernements successifs est à la mutualisation, celui-ci est régulièrement menacé par les coupes budgétaires et les fermetures (totales ou partielles) de services.

Encore cette année, au milieu de l’été et à l’hiver dernier, ses urgences étaient fermées plusieurs semaines. Il y a quelques années c’était le service de réanimation qui était menacé de fermeture. Or, sans réanimation, difficile de faire tourner un hôpital…

Et quand ce ne sont pas des fermetures de services, on ne remplace pas le personnel ou on ferme des lits… Ce qui revient, petit à petit, et de manière pernicieuse, à réduire les services rendus aux habitants et à les accueillir dans de moins bonnes conditions.

Il a fallu, il y a quelques mois, un mouvement social de plusieurs semaines de la part des soignants pour obtenir un poste supplémentaire de nuit. Ils sont souvent les derniers remparts à la fermeture de nos services publics !

C’est pour cela que les communistes remettent le sujet sur la table ! Et ça marche ! Plus de 12 000 signatures en ligne à notre pétition ainsi que des centaines de signatures papiers en porte-à-porte ou sur les marchés.

Les gens nous ont parlé également du désert médical que deviennent les villes et villages. Quand un médecin s’en va, c’est la croix et la bannière pour en trouver un nouveau ! Avec un délai de plusieurs mois d’attente quand on en trouve un.

C’est pourquoi nous avons également repris la proposition d’un centre municipal de santé afin de pouvoir répondre aux besoins de la population : seniors, familles et personnes suivant un traitement sont très inquiets par ce manque de réponse collective à nos problèmes. C’est un élément programmatique fort que nous pourrons porter lors des élections municipales.

Les gens nous le disent : l’État est défaillant ! Alors les communistes sont là pour leur apporter une autre réponse politique que tous ces libéraux ! Celle de la solidarité, des services publics et des biens communs.

Thibaud de Fleury-Fagnère

secrétaire de section
Les Mureaux 78

 4 décembre 2024.



 


Le gouvernement de Michel Barnier vient d’être censuré.

C’est la conséquence logique du choix irresponsable du président de la République et du Premier ministre de porter un budget contre le monde du travail et les catégories populaires, budget qui poursuit une politique massivement rejetée par le pays pour continuer à servir les hauts revenus et les revenus du capital.

Les forces du Nouveau front populaire et l’ensemble des forces de gauche ont la responsabilité de contribuer à une alternative politique qui s'appuie sur les exigences qui grandissent dans le pays en travaillant à la construction des convergences nécessaires avec les salariés et leurs organisations syndicales, le monde associatif et l'ensemble des forces vives du pays.

Le PCF appelle les travailleurs et travailleuses, les étudiants, la jeunesse, les retraités, les élus locaux engagés pour le service public, à agir ensemble, à refuser la dictature des marchés financiers et à construire des rassemblements populaires et majoritaires pour gagner un changement de politique. Il appelle à participer massivement aux prochaines journées d’action syndicales : dès demain, le 5 décembre aux côtés des agents publics, les 9 et 10 décembre avec les dockers, le 11 décembre avec les cheminots, le 12 décembre avec les salariés mobilisés pour l’emploi.

Ensemble, mobilisons-nous pour battre la politique mise en œuvre au sommet de l’État par les forces de droite et d’extrême droite et gagner la mise en place d’un gouvernement capable de construire des majorités sur la base des propositions que le Nouveau front populaire a défendu pendant les élections et capables de conjurer la crise économique, de répondre aux exigences populaires et de relever les défis sociaux, écologiques, économiques, politiques et internationaux qui sont devant nous.

Dès maintenant, le PCF appelle à la prise de mesures d’urgence, fortes et indispensables, répondant aux attentes de nos concitoyens et concitoyennes :

  1. Abroger la réforme des retraites
  2. Augmenter les salaires et les pensions, garantir l’égalité professionnelle femmes-hommes
  3. Un plan de pré-recrutement dans les services publics (santé, éducation, transports, sécurité, justice…)
  4. Un plan d’urgence pour l’emploi et le développement de l’industrie française et de l’agriculture
  5. Baisser de 30% le coût de l’énergie, geler les loyers et relancer les politiques climatiques
  6. Renouer avec une action diplomatique de la France pour la paix.

Face aux dégâts des politiques capitalistes, une seule issue s’impose : émanciper nos économies de leur dépendance envers les marchés financiers en imposant une autre utilisation de l’argent des banques et des banques centrales, au service du développement des capacités de tous les êtres humains, et non plus de la rentabilité du capital.

C’est le chemin que propose le Parti communiste français pour faire refluer la résignation et la division du monde du travail, combattre l’escroquerie de la politique du Rassemblement national, aboutir à la reconquête d’une majorité politique de transformation sociale et écologique.

Paris, le 4 décembre 2024.

Parti communiste français.

mercredi 4 décembre 2024

 

Conférence nationale - Besoin de communisme

Publié le 04 décembre 2024

La préparation de la conférence nationale du 14 décembre nous fait du bien !

Après la déception des élections européennes malgré un engagement militant important, la perte du tiers de nos députés, le hold-up démocratique sur le résultat des élections législatives, le caractère anxiogène de la situation internationale et l’intensification de la crise politique en France, ce temps de réflexion sur le cap à donner à notre activité était indispensable pour réactiver l’énergie militante et la confiance en nous-mêmes. La preuve en est par la dynamique de réunions et des contributions, 731 à ce jour. Savoir qu’en même temps, des milliers de communistes réfléchissent et répondent aux mêmes questions, s’efforcent d’en transcrire des synthèses dans le seul but d’être utiles à l’avenir de l’humanité est tout à la fois touchant, réconfortant et puissant.

N’est-ce pas ce que nous souhaitons pour l’ensemble de nos concitoyen·ne·s, cette capacité à définir collectivement et librement les choix de société, hors de la domination des pouvoirs financiers, politiques et médiatiques ? En ce sens, cet acte de démocratie interne du PCF est déjà une pratique de communisme et il oblige la direction nationale : ne pas décevoir, aller au bout de la démarche, et prendre en compte les attentes exprimées.

Par-delà la diversité des thématiques, des préoccupations et des points de vue, une ligne directrice se dégage massivement des contributions : face à l’intensité de la crise d’un système à bout de souffle, il y a plus que jamais besoin de communisme, et l’enjeu pour le Parti communiste est de porter avec constance et détermination un projet à hauteur des défis dans toutes leurs dimensions : économique, sociale, écologique, internationaliste et sociétale.

Nous ne sommes pas devant une page blanche avec les travaux de nos congrès, commissions et revues. Il y a néanmoins du travail à accomplir et des obstacles à surmonter pour rendre perceptible et identifiable sur quelques marqueurs, à partir des luttes et des urgences sociales et écologiques, le chemin des transformations profondes pour sortir de la crise. L’articulation entre les luttes et la mise en perspective du projet est aussi pour beaucoup de camarades le moyen de démasquer l’imposture sociale du RN.

Dans nombre de contributions, l’appel à accentuer le caractère révolutionnaire de nos interventions n’est pas opposé à une stratégie de rassemblement, mais plutôt considéré comme un moyen d’en élever les ambitions.

Reste l’atterrissage de ce foisonnement. La conférence nationale se donnera une feuille de route, avec des pistes de campagnes issues des contributions et des axes de travail. Les contributions alimenteront aussi le travail des commissions. Mais le 14 décembre n’est pas un clap de fin : le débat sur les questions idéologiques et politiques sensibles ne sera pas clos, sans menace pour l’unité du Parti dès lors que sont respectés les processus d’élaboration collective des décisions.

Evelyne Ternant

 

Deuxième assemblée des femmes

150 femmes communistes en responsabilité étaient réunies ce 1er décembre au siège du PCF pour la deuxième édition de l’Assemblée des femmes.

L’assemblée des femmes est un rendez-vous féministe incontournable du PCF. Ce temps d’échange est pour les cadres féminins de notre organisation un moyen inédit de se rencontrer et de réfléchir aux enjeux spécifiques des droits des femmes et de la féminisation du Parti. Nous avons rappelé que notre projet communiste est nécessairement un projet féministe qui s’inscrit en rupture totale avec le libéralisme, l’extrême-droite et le patriarcat. La matinée a été consacrée aux enjeux programmatiques qui trouvent leur fil rouge dans la défense et le développement du service public à égalité sur l’ensemble du territoire. Le défaut de services publics met à mal les droits des femmes, dans tous les domaines : santé, éducation, travail, mobilité, sécurité.

Le consentement

Nous avons échangé avec Emmanuelle Piet, présidente du Collectif féministe sur le viol sur les débats en cours à l’Assemblée Nationale et dans le mouvement féministe sur la définition juridique du viol et la potentielle entrée du consentement dans celle-ci, en plein procès historique de Mazan. Nous avons pu argumenter notre opposition à ce projet face au danger qu’il représente pour les victimes : confusion entre sexualité et violences sexuelles et attention portée sur l’attitude de la victime et non plus sur la stratégie de l’agresseur. Le viol n’est jamais une erreur de jugement mais bien le fruit d’une volonté de dominer. On sait dans quelles circonstances un consentement peut être obtenu et comment la culpabilité pèse à tort sur la victime. Le problème aujourd’hui face aux violences sexistes et sexuelles ne réside pas dans la définition juridique du viol : plus de 90% des plaintes sont classées sans suite. La priorité est de combattre la culture du viol par l’éducation à la vie sexuelle et affective, la lutte contre l’industrie pornographique et le système prostitutionnel. Nous exigeons par exemple une loi-cadre intégrale pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles assortie des 2,6 milliards d’euros nécessaires estimés par la Fondation des femmes, des brigades et des juridictions spécialisées sur l’ensemble du territoire, une liste d’actes d’enquête redéfinies afin de justifier le classement sans suite.

Lancement d’une campagne sur les familles monoparentales

Nous avons lancé une grande campagne nationale sur les familles monoparentales en présence de Sarah Margairaz de la Collective des mères isolées.

Assumées à plus de 80% par des femmes, ces familles subissent précarité, culpabilité, invisibilisation et isolement. Nous avons établi 10 mesures d’urgence pour mettre fin aux injustices subies par ces familles. Le service public de la petite enfance, le soutien à la parentalité, des mesures économiques, une réforme fiscale et un statut dédié à ces familles sont les clés principales de nos propositions.

Prochaine étape

L’assemblée des femmes permet de se rencontrer, de consolider notre ligne politique sur de grands enjeux liés aux droits des femmes, de nourrir une émulation collective féministe qui permettra ainsi à notre parti d’être pleinement l'outil dont les femmes de ce pays ont besoin et de favoriser la montée en responsabilité des femmes au sein de notre Parti. Fabien Roussel a appelé à organiser des collectifs de femmes communistes pour aller à la rencontre des salariés en lutte, à l’image de la lutte des sardinières en Bretagne. Nous lançons pour cela l'opération "Lucie Colliard" à l'image de cette militante communiste ayant été déterminante dans le soutien politique à l'organisation de la lutte des sardinières. Il a également appelé à constituer des assemblées des femmes annuelles dans chacune des fédérations et a annoncé que l’édition nationale 2025 serait consacrée à notre projet féministe aux municipales 2026.

Shirley Wirden

Article publié dans CommunisteS, numéro 1021 du 4 décembre 2024.

mercredi 20 novembre 2024


Denis Oztorun PCF

Le Maire de Bonneuil sur Marne au congrès des Maires  2024
 

Bourreau –

Le Billet de Gérard Streiff

Sur six colonnes, ce samedi, Le Figaro (p. 13) titre : 

« Comment les communistes ont sali la mémoire du colonel P.H. »

Un intitulé très « guerre froide ».

Quelle mouche a piqué ce journal ?

On veut comprendre.

Le colonel en question commandait le commando de paras qui a « sauté » sur Kolwezi (Congo) en 1978, sur ordre de Giscard, pour venir en aide au tyran Mobutu.

Le colonel allait être couvert de gloire pour cet exploit quand le communiste Henri Alleg (La Question, 1958, éditions de Minuit), dans l’Humanité, l’identifie comme faisant partie de ses bourreaux (P.H. a arrêté aussi Maurice Audin) en pleine guerre d’Algérie.

Du coup l’autorité du colonel en a pris un coup.

Voilà l’histoire.

Un demi-siècle plus tard, Le Figaro se réveille.

Pour une bien mauvaise cause.

Faut-il écrire Le FigarO.A.S. ?

 

Gérard Streiff

Article publié dans CommunisteS, numéro 1019 du 20 novembre 2024.

FINISTERE - Dégradation des locaux du Parti

Les locaux du Parti communiste à Brest (fédération du Finistère et section de Brest) sont victimes de dégradations répétées et d’un véritable harcèlement.

Depuis le mois d’août, les locaux du Parti communiste à Brest, au 5 rue Henri Moreau et au 6 rue André Berger, dans la rue perpendiculaire, sont victimes de dégradations répétées avec des injections de colle dans nos serrures de porte d’entrée qui obligent à chaque fois à changer nos serrures sur deux portes d’entrée avec un professionnel pour pouvoir entrer dans nos locaux et vaquer à nos occupations politiques.

Cela s’est produit la dernière fois le vendredi 15 novembre au soir, mais aussi le samedi 9 novembre, le samedi 2 ou le dimanche 3 novembre, le samedi 26 octobre, et deux fois à la fin du mois d’août. Soit 4 fois en un mois, chaque semaine, et 6 fois depuis 3 mois.

À chaque fois, nous avons au moins 300 € de préjudice, non pris en charge par notre assurance, pour changer nos serrures, nos clefs, etc. Et cela occupe le temps et l’énergie de nos bénévoles et de notre salariée.

Nous savons que nous n’avons pas que des amis, et c’est normal que nos idées dérangent certains car elles contredisent le vent fasciste, réactionnaire et xénophobe que certains groupes veulent faire souffler.

Nous avons porté plainte et signalé ces dommages à la police de Brest qui s’est montrée coopérative et très professionnelle. Nous l’en remercions.

Nos locaux à Brest ont déjà été victimes à une dizaine de reprises depuis 4 ans de dégradations : croix gammées peintes sur notre vitrine, inscriptions insultantes, racistes et antisémites, anticommunistes autocollants d’extrême droite, affiches décollées de force avec intrusion intempestive dans nos locaux de militants d’extrême droite, etc.

Collectivement, il faut que nous réagissions face à cette dégradation du climat politique dans notre région qui menace notre vie démocratique et ne correspond pas à la tendance dominante des débats politiques en Bretagne et dans le Finistère, qui permet d’exprimer des désaccords et des contradictions sans violence et dans le respect des femmes et des hommes.

Il faut que nous rappelions que les partis politiques sont essentiels pour faire vivre notre démocratie, nos institutions, nos collectivités locales, et qu’ils visent à représenter les citoyens et porter leur voix en faveur de l’intérêt commun, chacun avec leurs idées propres héritées d’une histoire sociale dont nous sommes tributaires.

Rappelons aussi que les moyens du Parti communiste à travers ses locaux - nombreux dans le Finistère comme partout en France - sont le fruit du reversement d’indemnités de ses élus (qui ne s’enrichissent pas avec leur mandat) et des cotisations et dons de ses adhérents, très nombreux, et motivés avant tout par un idéal de paix, de fraternité humaine, de justice sociale et climatique, de redistribution des richesses.

Nos locaux sont aussi le bien et l’outil de la défense des intérêts des travailleurs et des exploités, des plus démunis.

Nous n’acceptons pas la violence politique, les dégradations de locaux politiques, les attaques verbales ou physiques contre les élus, et nous demandons à ce que harcèlement contre notre parti, à l’origine d’un grand nombre des conquêtes sociales en France, cessent immédiatement.

Nous demandons à la police, à la préfecture et aux services de l’État, et aux citoyens qui pourraient être témoins de ces méfaits, de nous aider à ne plus être victimes à l’avenir de ces dégradations et malveillances qui pourrissent notre vie politique.

La fédération du Finistère du PCF
Le 17 novembre 2024

Article publié dans Communistes, numéro 1019 du 20 novembre 2024.

 

lundi 21 octobre 2024

 Des dépenses utiles pour combattre la dette !

Dans sa préparation du budget 2025, M. Barnier pointe le déficit de 6,1 % du PIB et la dette de 3 200 Mds €, 112 % du PIB. Elle est de 122 % aux USA et de 252 % au Japon.

Mais il utilise cette situation pour annoncer une cure d’austérité (60 Mds € d’économies,

2 points de PIB).

Un remède qui peut tuer le malade alors qu’il faut faire l’inverse pour développer le pays.

 

L’Europe nous y obligerait.

Oui, mais sur une trajectoire de 7 ans.

Ça laisse du temps.

En vérité le capital veut baisser la dépense pour se nourrir sur le dos de l’État.

 

Quatre causes sont à l’origine de la dette.

1.    Les choix de E. Macron privant le budget de l’État de 62 Mds € de rentrées fiscales et distribuant 200 Mds € d’aides aux entreprises sans contrepartie sociale et écologique.

2.    L’augmentation des intérêts de la dette : de 33,8 Mds € en 2022 à 56 Mds € en 2024, résultat des taux d’intérêts de la BCE en hausse et de l’inflation gonflant les dépenses.

3.    L’utilisation de l’argent des entreprises, de l’État et des banques pour la rentabilité du capital contre l’emploi, les salaires, les services publics, l’écologie, c’est-à-dire contre une croissance saine créant des richesses et élargissant la base des prélèvements fiscaux et sociaux.

4.    Les suppressions d’emplois dans les services publics faisant reculer le PIB et la base de développement du pays.

 

Direction, récession !

Ignorer ces causes et poursuivre des choix qui depuis 40 ans montrent leur nocivité fera basculer la France en récession avec les conséquences humaines imaginables. Il faut sortir de ce cercle vicieux !

 

Alors que nos services publics sont à l’os, que l’activité économique est en berne, il faut relancer des dépenses nouvelles à la place de recettes déflationnistes des années 30 en France et en Allemagne dont on sait comment cela a fini.

En fait, des avances pour se développer qui, en faisant augmenter le PIB, permettront « d’avaler » la dette car baissant son poids dans le PIB, et feront reculer le déficit.

Financées à 0 %, ces avances urgentes doivent provenir de la création monétaire pour relancer les services publics (hôpital, école, transport, énergie) et la production industrielle à partir de critères d’emplois, de formation, de salaires, écologiques.

Le pôle public bancaire, Poste et CDC, doit être mobilisé, refinancé à 0 % pa.r la BCE.

Au-delà, pour les pays de l’UE, créer un fonds européen pour les services publics alimenté par la BCE.

 

Il faut de même réorienter les aides aux entreprises à partir d’objectifs sociaux et environnementaux au lieu d’être des trappes à bas salaires.

Enfin, réformer la fiscalité, à commencer par la fiscalité des entreprises, avec une triple dimension universelle, progressive et incitative et un volet local indispensable pour financer les collectivités locales.

Puis rétablir un ISF intégrant dans sa base l’ensemble des biens professionnels et reconstruire un impôt sur le revenu taxant la rente et le capital au moins comme les salaires, sinon plus.

Les droits de successions doivent être révisés pour mieux imposer les grosses successions. Une des conséquences serait de faire reculer la TVA et d’aller vers une extinction progressive de la CSG au fur et à mesure qu’une réforme du financement de la protection sociale par les cotisations deviendrait opérationnelle.

 

Jean-Marc Durand, membre du CN

 La droite et l’extrême-droite main dans la main pour la marchandisation des femmes !

Des députés de la droite dite "républicaine" et d’extrême-droite ont déposé une proposition de loi (411) visant à soi-disant sécuriser les droits des personnes qui se prostituent pour garantir un exercice plus sûr. « Garantir un exercice plus sur » !

Quelle honte! Cette PPL représente un recul terrible en matière de lutte contre la prostitution et de respect des femmes.

Elle propose tout simplement de pouvoir rouvrir des bordels ramenant la France au temps de l’Occupation.

Assimilation de la prostitution à une « activité professionnelle ».

Cette proposition de loi place la sexualité, les femmes et leurs corps dans le domaine du marché.

Elle entérine une vision ultralibérale de la sexualité, donnant à l’acte sexuel une valeur transactionnelle pouvant faire l’objet d’un accord contractuel, telle une simple « prestation de service ».

Cette vision ouvre la voie à la normalisation de l’exploitation sexuelle des femmes, et en particulier des plus marginalisées : les femmes précaires, migrantes, issues des minorités, victimes de la traite, sont les cibles principales du système prostitutionnel.

Un système patriarcal et violent, fondé sur l’exploitation des vulnérabilités, dont l’unique raison d’être est de répondre à la demande d’achat d’actes sexuels exprimée par des hommes.

Dépénalisation du proxénétisme et réouverture des bordels : bientôt La Jonquera en France ?

Les députés de droite et d’extrême-droite souhaitent modifier le code pénal afin de dépénaliser le proxénétisme.

D’une part en autorisant la « détention » et la « mise à disposition » de lieux de prostitution (art. 225-10) et d’autre part en ajoutant des conditions supplémentaires de « contrainte » ou « d’avantage anormal » pour pouvoir pénaliser le fait de tirer profit d’un lieu de prostitution (art 225-5).

L’ajout de ces critères correspond exactement aux approches législatives désastreuses en Belgique et en Espagne.

Leur seul effet fut de permettre l’essor des méga-bordels de La Jonquera et de proxénètes tels que «Dodo la Saumure», en dissimulant leurs activités d’exploitation derrière des relations commerciales faussement libres, profitant de l’incapacité des autorités à prouver les situations de « contrainte » ou « d’avantages anormaux ».

Tout cela au détriment de milliers de femmes et de filles précaires et étrangères exploitées impunément.

Une déconnection totale des réalités du terrain et des standards internationaux.

La loi de 2016 en question est une victoire du mouvement féministe, portée par le Parti Communiste Français, la grande majorité des partis de gauche et des syndicats.

Ses effets positifs ont été reconnus par la CEDH, le Parlement Européen et la Rapporteuse Spéciale de l’ONU sur les violences contre les femmes.

Les associations féministes, de terrain et les survivantes la défendent et demandent plus de moyens et de volonté politique dans son application, pour faciliter l’accès aux parcours de sortie (incluant des titres de séjours pour les victimes étrangères), l’augmentation de l’AFIS, plus de fermeté dans la lutte contre les « clients » et les proxénètes.

Plutôt que d’entendre ces revendications, la droite et l’extrême-droite préfèrent rouvrir les bordels, ramenant la France à l’époque de… l’occupation, juste avant leur abolition par la loi Marthe Richard (1946).

Bloc libéral à l’assemblée : appauvrir les femmes jusqu’à la prostitution ?

Cette proposition de loi est révélatrice d’un cynisme absolu de la majorité de droite/extrême-droite : c’est la majorité qu’elle représente à l’Assemblée qui soutient depuis des années les politiques de casse sociale accentuant la précarité des femmes et leur vulnérabilité à tous les schémas d’exploitation.

Après avoir appauvri les femmes, le bloc libéral ouvre désormais la porte à leur marchandisation.

Face à ce recul inédit, le Parti Communiste Français, qui se bat pour l’abolition de la prostitution, continuera de défendre les droits des femmes et mettra toute ses forces contre ce texte.

Il continuera à lutter pour libérer la société du capitalisme et du patriarcat, pour mettre fin aux violences faites aux femmes, et réaliser l’égalité entre femmes et hommes dans toutes les sphères de la société.

Paris, le 19 octobre

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF

Shirley Wirden, responsable nationale de la commission droits des femmes et féminisme 

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