Conférence nationale - Besoin de communisme
La préparation de la conférence nationale du 14 décembre nous fait du bien !
Après la déception des élections européennes malgré un engagement militant important, la perte du tiers de nos députés, le hold-up démocratique sur le résultat des élections législatives, le caractère anxiogène de la situation internationale et l’intensification de la crise politique en France, ce temps de réflexion sur le cap à donner à notre activité était indispensable pour réactiver l’énergie militante et la confiance en nous-mêmes. La preuve en est par la dynamique de réunions et des contributions, 731 à ce jour. Savoir qu’en même temps, des milliers de communistes réfléchissent et répondent aux mêmes questions, s’efforcent d’en transcrire des synthèses dans le seul but d’être utiles à l’avenir de l’humanité est tout à la fois touchant, réconfortant et puissant.
N’est-ce pas ce que nous souhaitons pour l’ensemble de nos concitoyen·ne·s, cette capacité à définir collectivement et librement les choix de société, hors de la domination des pouvoirs financiers, politiques et médiatiques ? En ce sens, cet acte de démocratie interne du PCF est déjà une pratique de communisme et il oblige la direction nationale : ne pas décevoir, aller au bout de la démarche, et prendre en compte les attentes exprimées.
Par-delà la diversité des thématiques, des préoccupations et des points de vue, une ligne directrice se dégage massivement des contributions : face à l’intensité de la crise d’un système à bout de souffle, il y a plus que jamais besoin de communisme, et l’enjeu pour le Parti communiste est de porter avec constance et détermination un projet à hauteur des défis dans toutes leurs dimensions : économique, sociale, écologique, internationaliste et sociétale.
Nous ne sommes pas devant une page blanche avec les travaux de nos congrès, commissions et revues. Il y a néanmoins du travail à accomplir et des obstacles à surmonter pour rendre perceptible et identifiable sur quelques marqueurs, à partir des luttes et des urgences sociales et écologiques, le chemin des transformations profondes pour sortir de la crise. L’articulation entre les luttes et la mise en perspective du projet est aussi pour beaucoup de camarades le moyen de démasquer l’imposture sociale du RN.
Dans nombre de contributions, l’appel à accentuer le caractère révolutionnaire de nos interventions n’est pas opposé à une stratégie de rassemblement, mais plutôt considéré comme un moyen d’en élever les ambitions.
Reste l’atterrissage de ce foisonnement. La conférence nationale se donnera une feuille de route, avec des pistes de campagnes issues des contributions et des axes de travail. Les contributions alimenteront aussi le travail des commissions. Mais le 14 décembre n’est pas un clap de fin : le débat sur les questions idéologiques et politiques sensibles ne sera pas clos, sans menace pour l’unité du Parti dès lors que sont respectés les processus d’élaboration collective des décisions.
Evelyne Ternant
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