Publié le 07/11/2022 par PCF
Casse sociale subventionnée
par l’argent public : l’impunité d’Amazon doit cesser !
Aujourd’hui, lundi 7
novembre 2022, une enquête édifiante de l’Humanité dévoile le vrai bilan social
d’Amazon : une véritable casse sociale subventionnée par notre argent public.
Amazon, c’est 121
milliards de bénéfices en 2021 en Europe.
Pourtant, loin de
participer à la richesse des territoires dans lesquels il s’implante, le géant
américain prend soin de s’exempter d’un maximum de ses responsabilités fiscales
et sociales.
Ainsi, sa stratégie «
d’optimisation » lui permet de ne pas payer un centime d’impôt sur le sol
français.
Pire encore,
l’entreprise touche des aides publiques pour des créations d’emplois qui n’en
sont pas.
En effet, l’article
révèle que l’entreprise embauche désormais en CDI... pour rompre ces contrats
avant le terme de la période d’essai (962 contrats concernés en 2021).
Cette pratique prouve
que non seulement Amazon est une machine à précariser, mais aussi une machine à
frauder.
Amazon nous vole !
Sur ce point comme sur
les autres, les faits relatés par l’article sont atterrants du point de vue droit
du travail, et en disent long sur la politique de gestion des ressources
humaines d’Amazon.
Le taux de recours
démentiel à l’intérim (42% des effectifs de l’entreprise) et le niveau massif
de recours aux heures supplémentaires (900 000, soit 562 emplois équivalents
temps plein que l’entreprise ne crée pas) témoignent d’une volonté claire de ne
pas embaucher en interne.
Le taux de rotation
(qui atteint près de la moitié des effectifs) tout comme le nombre croissant de
salariés inaptes ou encore le nombre important de licenciement pour abandon de
poste (62 en 2021) est l’expression d’une organisation toxique qui fait
souffrir les salariés, qui les maltraite.
Nous demandons alors
au gouvernement de donner les moyens à l’inspection du travail de réaliser un
contrôle national sur les pratiques sociales d’Amazon, au nom de l’intérêt
général et de celui des travailleurs.
Nous demandons par
ailleurs le remboursement des aides publiques versées pour chaque embauche en
CDI qui s’est soldée par une rupture de la période d’essai. Amazon ne peut
continuer à financer la précarisation du monde du travail au frais du
contribuable.
Nous demandons enfin
la fin des pratiques « d’optimisation fiscale » qui déresponsabilise les
entreprises. Cela passe par le prélèvement à la source des multinationales.
Fabien Roussel,
secrétaire national du PCF, député du Nord,
Paris, le 7 novembre
2022.
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