mardi 3 avril 2018




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SNCF: Borne "déraille", pour les députés communistes, prêts au "combat"

AFP | mardi 03 avril 2018

Les députés communistes, prêts au "combat" contre la réforme ferroviaire au nom de la défense des usagers et des territoires, ont jugé mardi que la ministre des Transports Elisabeth Borne "déraille" et montre de la "fébrilité".

"Pas dans une protestation simple" et porteurs de "propositions innovantes", ils veulent batailler autour de deux questions "fondamentales": "qu'est-ce que cette réforme va apporter aux usagers" et "quels seront les effets pour les territoires", l'environnement, a résumé devant la presse leur président André Chassaigne.

Avec la grève, "il y a une gêne pour les travailleurs et la population, mais quand il y a de tels enjeux historiques, il faut en passer par là", a-t-il plaidé.

Pour cet élu du Puy-de-Dôme, "si l'on perd la bataille du rail, avec la porte ouverte à l'ouverture à la concurrence, cela va détériorer le service, comme dans tous les pays où cela s'est fait", de la Grande-Bretagne à l'Europe du nord en passant par l'Allemagne.

Sur cette réforme, "au lendemain de Pâques, il semble que Mme Borne se soit fait sonner les cloches", montrant "une fébrilité certaine" avant "un mouvement social particulièrement fort", a jugé Hubert Wulfranc. "On va tâcher de lui faire perdre les pédales davantage et de reprendre le train du service public à la française".

Et d'observer que "le gouvernement ouvre un espace au moins de débat avec les parlementaires" sur deux articles qui ne feront plus l'objet d'ordonnances, et "dit qu'il va faire beaucoup plus sur le rail sans dire d'où vient l'argent".

La ministre, "elle déraille", a renchéri Sébastien Jumel, un porte-parole, la jugeant "désarmée lorsqu'il s'agit d'évoquer la question de la dette" de la SNCF.

Quand "la réalité des enjeux sera dans le débat public, je crois qu'une majorité d'opinion va se construire sur l'idée que cette réforme va dans la mauvaise direction", a complété Pierre Dharréville.

"La question sociale est en train de rattraper ce gouvernement", a-t-il jugé. "Il y a quelque chose d'inédit et d'imprévu à voir autant de secteurs, SNCF, énergie, Carrefour, etc, se mettre en lutte" face à des "attaques extrêmement brutales" et "une politique favorisant les ultra riches", a ajouté Elsa Faucillon, autre porte-parole.



Elsa FAUCILLON  députée

Le PCF fait partie des 12 partis de gauche qui soutiennent les syndicats de la SNCF, en grève contre la réforme. "Le soutien à la mobilisation grandit après une offensive massive politique et médiatique contre les cheminots", affirme Elsa Faucillon dans le Soir 3 ce lundi.
Dans le terme "grèviculture" utilisé par le député LREM Gabriel Attal, il y a quelque chose "d'odieux, de méprisant de la part de quelqu'un qui ne doit pas bien savoir ce que c'est de batailler pour défendre ses droits, qui ne sait pas ce que c'est qu'une journée de grève dans un foyer. Sa culture est plutôt celle de la finance", estime la députée communiste des Hauts-de-Seine.
Faucillon prône la "convergence des luttes"
"La réforme de la SNCF est celle de l'ouverture du capital à un actionnariat privé. Le but est d'ouvrir à la rentabilité des pans de la SNCF", lance-t-elle.
"Il y a quelque chose d'assez inédit au fait que des secteurs très différents (étudiants, retraités agricoles, employés de grandes surfaces, cheminots) se mobilisent les uns après les autres. La convergence de ces luttes, c'est la clef pour faire reculer ce modèle de société", déclare Elsa Faucillon. "Elle permettrait d'imaginer la quête de nouveaux droits".

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