Fret SNCF : une mise à mort sur fond de provocation (PCF)
17/04/2018 - PCF
Fret SNCF : une mise à mort sur fond de provocation (PCF)
En marge de la visite d’Elisabeth Borne, Edouard Philippe et Nicolas Hulot
sur le port de Bonneuil-sur-Marne, le gouvernement et la direction de la SNCF
ont annoncé la filialisation du fret SNCF.
Alors que les cheminot-es sont en lutte depuis le début du mois d’avril
pour défendre le service public ferroviaire, marchandises et voyageurs, cette
annonce, faîte par voie de presse, est une véritable provocation.
Cette filialisation, justifiée par la nécessité d’une recapitalisation,
marque l’étape ultime de la destruction du fret SNCF engagée depuis 2006, date
de son ouverture à la concurrence.
À l’heure où la lutte contre le réchauffement climatique est une urgence
absolue, cette décision aura pour conséquence de multiplier les camions sur les
routes. C’est un non-sens absolu.
Depuis le début du conflit, le gouvernement tente de justifier sa réforme
par l’amélioration que susciterait l’ouverture à la concurrence du transport de
voyageurs.
Plus de dix ans après son ouverture à la concurrence, nous avons avec le
fret l’illustration parfaite de cette stratégie : la concurrence n’améliore pas
le service.
Depuis 2006, fret SNCF a vu son nombre de salariés divisé par 2.5, plus de
400 gares de triages ont fermé, 1.6 million de camions supplémentaires sont
jetés chaque année sur les routes et la part modale de transport de
marchandises transportées par rail est aujourd’hui inférieure à 10%. Voilà ou
mène l’ouverture à la concurrence.
Le PCF demande au gouvernement d’annuler cette décision et d’engager une
grande politique publique concernant le transport de marchandises avec
pour objectif d’accélérer le report modal de la route vers le rail.
Le fret ferroviaire doit être déclaré d’intérêt national et rester dans
100% public.
Parti communiste français,
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