Face à Macron,
nous sommes
de toutes les mobilisations
nous sommes
de toutes les mobilisations
23/04/2018 - PCF
Les mobilisations et les colères sociales s'étendent
dans le pays contre les politiques d'austérité et d'injustice du gouvernement
Macron, contre son arrogance et son autoritarisme. Les communistes sont de
toutes ces mobilisations, dans le droit fil des votes de nos parlementaires à
l'Assemblée nationale et au Sénat contre les lois et les budgets qui provoquent
aujourd'hui tant de rejet. La journée d'action interprofessionnelle du 19 avril
a marqué une nouvelle étape de l'extension de ces luttes. Des centaines de
milliers de femmes et d'hommes participent désormais aux grèves et à de
multiples actions pour leurs revendications, pour l'avenir des service publics,
pour améliorer leurs conditions de vie et de travail, pour défendre leurs
emplois, leur pouvoir d'achat, le droit aux études, pour stopper les
logiques libérales et conquérir de nouveaux droits.
Dans ces mobilisations multiples, un climat nouveau
est en train de grandir. Dans les AG, les manifestations, dans les entreprises
et sur les marchés, les débats s’aiguisent et la recherche de convergences, de
solutions plus justes pour le plus grand nombre et d'idées alternatives aux
logiques de la finance capitaliste est mise en débat. Le mouvement peut
et doit encore beaucoup grandir pour faire reculer le pouvoir Macron. Celui-ci
ne s’y trompe pas en utilisant la force. Procédé connu, que nous condamnons
fermement pour faire casser les mouvements en cours. C'est donc le moment
d'intensifier nos actions, de populariser arguments et solutions nouvelles, d'unifier
ces luttes car toutes se heurtent aux mêmes logiques d'austérité et de
déréglementation sociale.
Emmanuel Macron et ses ministres trustent les médias,
qui relaient quotidiennement les arguments du pouvoir. La bataille d'idées fait
rage. Nous invitons les communistes, aux côtés des syndicalistes, à riposter
pied à pied en portant des propositions alternatives pour financer les services
publics, l'emploi, le pouvoir d'achat, les universités et l'éducation, et pour
en finir avec les privilèges accordés à la finance, aux actionnaires, aux
grandes fortunes. Dans cette bataille d'idées, les communistes peuvent
largement diffuser l'Humanité, l'Humanité Dimanche, la presse régionale
progressiste, comme La Marseillaise, l’Echo. Ils peuvent également relayer, via
les réseaux sociaux, toutes les luttes en cours, toutes les propositions
et les argumentaires alternatifs développés par celles et ceux qui sont en
lutte, et notamment les vidéos argumentaires, les cahiers d'acteurs
émanant du PCF, de ses parlementaires et élus·e·s. Nous pouvons inonder la
toile si chacune et chacun les partage. Au-delà des réseaux sociaux, nous
appelons à multiplier les réunions publiques et points de rencontre pour mettre
en débat les propositions alternatives à la politique de Macron, afin que le
pays s'empare de cette idée : "oui, d'autres choix sont
possibles".
Nous appelons l'ensemble des communistes à initier et
à investir partout où ils vivent, où ils travaillent, les mobilisations, et à
participer à tous les rassemblements, débats, manifestations, du local au
national.
Dans tout le pays, préparons désormais un très grand
1er mai 2018 de mobilisations et de convergences qui aura une couleur
particulière cette année. La vente militante du muguet par les communistes doit
être ce jour là l'occasion d'un débat à grande échelle dans tout le pays.
Nous appelons les communistes à être présents et
actifs, avec leurs propositions, dans tous les rendez-vous d'ores et déjà
annoncés et dans ceux qui le seront dans les jours à venir, pour faire d'avril,
mai et juin trois mois de luttes généralisées dans le pays : aux côtés des
cheminot.e.s et des électriciens et gaziers, dans chacune de leurs journées de
grève ; le 25 avril aux manifestations des chômeuses et chômeurs ; au
meeting unitaire de la gauche et des écologistes du lundi 30 avril, Place de la
République à Paris, et dans les initiatives unitaires de la gauche dans le pays
; le 3 mai avec les enseignant.e.s et les lycéen.ne.s contre la
sélection ; le 5 mai à la manifestation « pot-au-feu : la fête à
Macron » ; le 22 mai avec les fonctionnaires et les hospitaliers;
le 9 juin pour la « Marche sur l’Élysée » des « oublié.e.s
de la République » ; le 14 juin avec les retraité.e.s ; le 23 juin à l'
initiative nationale à l'appel de la Convergence des services publics et à
toutes les autres initiatives qui continuent de se construire.
Le Parti communiste fera tout, au cœur de ces mois de
luttes, pour que la convergence professionnelle, syndicale et des forces de
gauche se renforce. Il agira pour qu'une date nationale de mobilisation
réunissant l'ensemble de ces forces permette au pays de montrer son unité et sa
force face au mépris du pouvoir. Il travaillera à la construction d'une
plate-forme de convergence commune au maximum de ces forces.
Au service de cette dynamique, nous mettons sur la
table la proposition d'une votation citoyenne nationale sur l'avenir du service
public ferroviaire et de tous les services publics dont l'organisation serait à
co-construire avec toutes les organisations, les citoyen.ne.s, les élu·e·s
locaux qui le souhaitent.
Nous appelons à organiser la solidarité concrète avec
les grévistes, mais aussi avec toutes celles et ceux qui souffrent et ont
besoin de protection.
Nous proposons également d'organiser dans tout le
pays des chaînes humaines pour protéger nos biens communs que sont les
services publics et les emplois menacés dans les entreprises en lutte.
Le Comité exécutif national du Parti communiste
français
Paris, le 22 avril 2018
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