Dans
l’opposition pour porter les exigences du monde du travail
Le Premier ministre a proposé de classer les formations
politiques en trois cases.
Celle
du dialogue avec le gouvernement, celle du soutien au gouvernement, enfin celle
du dehors et du chaos.
Nous
avons rappelé que la démocratie est exigeante.
Nous
sommes aujourd’hui dans l’opposition à un Premier ministre non issu de la
gauche parce que nous en contestons la légitimité démocratique.
Nous
n’avons jamais été et ne serons jamais dans une opposition chaotique.
La
force d’une démocratie c’est la vitalité et le respect de son opposition. La
force d’une démocratie c’est le respect du suffrage universel. La force d’une
démocratie c’est sa capacité à entendre et mettre en oeuvre la volonté de
changement majoritaire chez nos concitoyens.
Nous
avons exprimé notre solidarité avec tous les habitants de Mayotte et
l’impérieuse nécessité d’une reconstruction d’ampleur au plus vite.
Nous
avons exprimé notre profond désaccord sur la volonté de certains de poursuivre
l’examen d’un projet de loi de finances déposé par un gouvernement
démissionnaire, dont la première partie a été rejetée à l’Assemblée nationale,
et dont la première partie au Sénat a été frappée d’une seconde délibération
évacuant toutes mesures progressistes.
L’urgence
budgétaire n’est pas celle d’un budget à tout prix mais celle d’un budget
emprunt de justice sociale et fiscale.
Nous
avons pleinement conscience des urgences et nous avons proposé de réunir, dès
le gouvernement nommé, le Parlement pour examiner un projet de loi portant
diverses dispositions spéciales en matière fiscale et sociale.
Ainsi
nous pourrions délibérer au plus vite sur l’indexation du barème de l’impôt, le
chèque restaurant, l’abonnement transports, les aides agricoles, le PTZ, et
répondre à l’urgence de Mayotte, de la Nouvelle-Calédonie et des territoires
ultramarins.
Nous
actons la volonté de replacer les partenaires sociaux au cœur d’une réflexion
sur les retraites mais dénonçons la volonté de ne pas abroger et de continuer à
appliquer une loi largement rejetée par nos concitoyens.
L’heure
est grave pour notre pays, nos concitoyens sont inquiets, ils voient leur
pouvoir d’achat se réduire, leurs emplois supprimés ou menacés. Il y a urgence
à remettre le Parlement au cœur de la vie démocratique de notre pays, à bâtir
des politiques ambitieuses au service de tous.
Nous
ne serons jamais de ceux qui donneront les clés de la république au RN. Nous
serons toujours de ceux qui agiront pour le progrès social et l’égalité des
territoires.
La
démocratie est exigeante. Elle oblige ceux qui gouvernent à prendre à bras le
corps l’exigence de changement. La continuité serait un signe de mépris envoyé
à nos concitoyens.
C’est
dans cette perspective que les communistes, les parlementaires communistes
prendront toutes leurs responsabilités et agiront dans les jours et les
semaines à venir.
Déclaration
du 19 décembre de 2024 de
Cécile Cukierman, présidente du groupe CRCE-K au Sénat,
Stéphane Peu, député de la Seine-Saint-Denis
et de Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF
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