"Avec le sous-smic,
Gattaz assure le service
après-vente
du pacte de
responsabilité"
(Olivier Dartigolles)
Depuis une semaine,
suite à la déclaration de politique générale du nouveau premier ministre, nous
assistons à une sorte de concours Lépine de la proposition la plus antisociale,
la plus provocatrice pour le monde du travail, pour toutes celles et ceux qui
subissent de plein fouet la précarité et l’explosion des inégalités.
Ce concours de la
cupidité et de l'indignité se nourrit d'une déferlante médiatique, à longueur
d'ondes et d'antennes, multipliant "les leçons d’économie pour les
nuls", les rappels sur la dette, les difficultés des entreprises, le
stress des patrons. Pierre Gattaz, lui, semble être en pleine forme, dopé
quotidiennement par les annonces et des décisions du Gouvernement. Hier avec le
volte-face sur le rythme pour atteindre le dogme des 3% de déficit, le 23 avril
avec, en conseil des ministres, la saignée de 50 milliards d'euros dans la
dépense publique et sociale. "Plus vite, plus fort", le patron du
Medef s'applique et propose un sous-smic avec, de nouveau, la promesse, recyclée,
de créer " un million d'emploi en 5 ans". Rappelons que cet objectif
est un marché de dupes, notre économie crée aujourd'hui annuellement 250 000
emplois. Dans le climat ambiant, le patron du Medef se croit autorisé à cette
nouvelle sortie qui n'est pour lui que le service après-vente du pacte de
responsabilité.
La marche du 12 avril pour des
alternatives à l'austérité, le rendez-vous syndical du 1° mai et celui du 15
avec toutes les organisations syndicales des fonctionnaires, le débat
d'orientation qui se lève au sein du Parti socialiste après la désignation par
l'Elysée du nouveau premier secrétaire, sont là pour rappeler au Medef et au
Gouvernement que le terrain n'est pas dégagé.
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