Cinq de Roanne
L’acharnement
continue (CGT)
Le Tribunal
correctionnel de Roanne, dans sa sagesse, a prononcé le 17 décembre 2013, la
relaxe des 5 militants Cgt, poursuivis pour avoir refusé le prélèvement de leur
ADN, mettant ainsi fin au calvaire subi par nos camarades depuis 6 ans.
Monsieur le Procureur
de la République de Roanne a accepté cette décision en ne relevant pas appel
dans le délai prescrit.
Le Parquet général de
Lyon, plutôt que de se consacrer au préparatif du réveillon de fin d'année
2013, a par une note du 31 décembre donne instruction à Monsieur le Procureur
de Roanne de relever appel, craignant selon toute vraisemblance, que cette
décision fondée en droit et en fait ne fasse jurisprudence !
Cet acte du Parquet
général n'est que le reflet de l'acharnement de l'institution judiciaire à
l'égard de syndicalistes CGT, qui pourtant ont été dispensés de peine par la
Cour d'appel de Lyon au vu des éléments de leur dossier.
Cette vindicte est la
suite logique de la volonté de l'actuel gouvernement de surseoir à tout examen
du projet de loi d'amnistie des délits syndicaux depuis février 2013 !
Nous ne pouvons
accepter cette situation de déni, ni l'expression de cet acharnement judiciaire
à l'encontre de militants qui luttent pour leurs idées.
Le Parquet général de
Lyon en prenant cette décision, infondée en droit, commet un acte de
provocation à l'égard de tous les syndicalistes CGT.
La Confédération sera
présente, une nouvelle fois, pour soutenir les 5 de Roanne devant la Cour
d'appel de Lyon et, à cette occasion, demandera que soit examiné sans délai le
projet de loi d'amnistie retiré in extremis du débat parlementaire.
Montreuil, le 2
janvier 2014
"Un acharnement inadmissible"
(Pierre Laurent)
La justice s'archarne
encore et encore contre
les cinq de Roanne
"L'acharnement
contre ces cinq syndicalistes ne cessera donc t-il jamais ?
C'est
inadmissible", s'offusque, Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF
dans un communiqué. "Je demande des explications : qui
est responsable d'un tel acharnement? Une chose est certaine : la
mobilisation doit reprendre sans tarder pour obtenir leur relaxe totale et
définitive", déclare le numéro un communiste. Cette décision a été
accueillie avec stupeur par la CGT : "Après la relaxe des camarades, j'avais
déclaré que c'était une victoire de la raison sur l'absurde. Et bien, il y a
encore des gens qui sont dans l'absurde. C'est de l'acharnement politico-juridique.
Nous sommes tous abasourdis", a déclaré Serge Lenoir, secrétaire général
Union locale CGT du Roannais. "On pensait avoir tiré un trait sur cette
affaire, mais on se rend compte que l'acharnement continue contre les militants
syndicaux", a renchéri Didier Marchand, secrétaire du syndicat CGT des
agents hospitaliers du Roannais, et l'un des cinq militants poursuivis.
"C'est une simple décision politique car on entre en période
électorale", a-t-il ajouté.
Le calvaire judiciaire
de Cristel Coste, Jean-Paul Barnaud, Gérald Dionozio, Christian Osete et Didier
Marchand, militants CGT, inquiétés depuis 2010 pour des tags puis pour refus de
prélèvement d’ADN, avait pris fin le 17 décembre dernier après la relaxe
prononcée par le tribunal de Roanne. Le parquet, qui avait dix jours pour faire
appel, en a décidé autrement par la décision de son procureur général qui a
fait appel du jugement de relaxe mardi 31 décembre 2013. "La mobilisation
doit reprendre sans tarder pour obtenir leur relaxe totale et définitive et
exiger le vote d'une loi supprimant le fichage pour activités syndicales et
amnistiant les syndicalistes déjà condamnés", conclut Pierre Laurent.
"On va se battre!
", écrit le porte-parole du PCF sur Twitter :
2 autres cégétistes poursuivis.
Relaxés le 20 novembre 2012 par le tribunal de Villefranche (Rhône),
Pierre Coquan, secrétaire général de l’UD CGT
du Rhône, et Michel Catelin, membre du bureau de l’UL CGT de Villefranche, sont
convoqués mercredi par le procureur de la cour d’appel de Lyon.
Ils sont poursuivis pour «organisation sur
la voie publique d’une manifestation n’ayant pas fait l’objet d’une déclaration
préalable», pour une diffusion de tracts au péage de Villefranche contre la
réforme des retraites en août2010.
Une manifestation de soutien a lieu mercredi 8 janvier à 11 h 30 place
Bellecour, à Lyon.
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