jeudi 17 juillet 2025

 

La déclaration de guerre sociale de François Bayrou

 

Le Premier ministre aura pris soin d’attendre la fin de la session extraordinaire du Parlement pour annoncer les mauvaises nouvelles :

·         baisse des remboursements de médicaments,

·         suppression de deux jours fériés,

·         non-indexation des prestations sociales sur l’inflation,

·         gel du barème de l’impôt sur le revenu,

·         année blanche, etc.

La guerre sociale est déclarée en plein cœur de l’été, pour mieux préparer les esprits à l’automne, lors de la discussion du budget.

Car, en parfaite cohérence avec la politique d’E. Macron depuis huit ans, les riches, les détenteurs des plus hauts patrimoines et les actionnaires sont dispensés de toute réelle contribution à la réduction de la dette.

La session s’est achevée comme elle risque fort de recommencer : dans un délitement de l’exécutif qui ne doit rien aux températures estivales.

Le gouvernement a semblé pressé de mettre en débat des textes qui, au mieux, ne seront définitivement adoptés qu’à la rentrée.

C’est le cas du projet de réforme de l’audiovisuel public, imposé au Sénat par la procédure du vote bloqué – qui porte bien son nom.

Faut-il, là aussi, déjà préparer les esprits à voir les chaînes de télévision, les radios publiques et l’INA absorbés dans une holding unique ?

Dernier coup de force de Rachida Dati, avec l’assentiment de la majorité sénatoriale, pour se lancer à corps perdu dans la campagne municipale parisienne ?

Cécile Cukierman, présidente du groupe CRCE-K, a dénoncé « une mascarade du gouvernement » avant de quitter, avec les autres groupes de gauche et écologiste, l’hémicycle.

Le groupe CRCE-K a profité d’une dernière séance de questions d’actualité pour mettre F. Bayrou sur le grill : « Vous parlez sans cesse d’un effort partagé, mais le peuple, lui, partage déjà la hausse des prix, la TVA sociale, la fermeture des services publics, l’abandon des territoires.

Un effort demandé aux ultra-riches répondrait à une volonté populaire majoritaire, qui devrait faire l’unanimité au Parlement », lançait le sénateur du Val-de-Marne, Pascal Savoldelli.

Il n’aura pas été entendu, mais le message reste d’actualité.

Encore un texte d’affichage, démagogique, pour occuper le terrain sécuritaire ;

·         un autre, homéopathique, sur l’emploi des seniors ;

·         deux projets de loi sur Mayotte qui ne suffiront pas à effacer les stigmates laissés par les cyclones.


À chaque fois, le groupe CRCE-K est présent pour porter la contradiction et proposer des solutions alternatives.

Cette semaine, il a organisé une conférence de presse pour présenter sa proposition de loi visant à instaurer un taux réduit de TVA sur les factures d’électricité et de gaz.

La session parlementaire est suspendue jusqu’au 22 septembre prochain, mais l’actualité politique, elle, ne prend pas de vacances — pas plus que les attaques contre l’intérêt général.

Publié le 16 juillet 2025 à 17:08

 De quelle majorité populaire et politique vous réclamez-vous pour imposer de nouveaux sacrifices aux Français ?

Orientations budgétaires

 Publié le 9 juillet 2025 à 11:18 Mise à jour le 15 juillet 2025

 

Monsieur le Premier ministre, nul ne peut ignorer la gravité du moment. Aussi citerai-je les mots d’Émile Zola :

« Lorsque l’avenir est sans espoir, le présent prend une amertume ignoble."

 

Vous préparez le budget, seul, sans contrôle du Parlement, sans majorité populaire.

 

Quelle est votre vérité démocratique quand vous préparez la pénurie dans le quotidien de 99 % des Français ?

Quelle est votre vérité démocratique sur la justice sociale et fiscale ?

 

Les aides aux entreprises constituent le premier poste de dépense de l’État :

211 milliards d’euros, soit deux fois et demie le budget de l’éducation nationale.

 

De quelle majorité populaire et politique vous réclamez-vous pour imposer de nouveaux sacrifices aux Français ? (Applaudissements sur les travées du groupe CRCE-K et sur des travées des groupes SER et GEST.)

 

M. le président. La parole est à M. le Premier ministre.

 

M. François Bayrou, Premier ministre. 

Monsieur le sénateur, le ton de votre question mérite une réponse mesurée.

Vous confondez les responsabilités de l’exécutif et du législatif.

Vous dites que nous préparons seuls le budget, mais c’est vous qui l’adopterez.

Il est de la responsabilité de l’exécutif de fixer le cadre de la proposition qu’il vous soumettra.

À partir de quelle légitimité ?

La succession de tous les courants politiques présents sur ces bancs depuis cinquante ans a plongé notre pays dans une situation inédite pour les finances publiques.

 

M. Mickaël Vallet. Les huit dernières années pour vous !

 

M. François Bayrou, Premier ministre. 

J’ai fait faire la revue des interventions – plusieurs centaines – de chacun de ceux qui, à gauche, sont intervenus lors des débats budgétaires ces huit dernières années.

Pas un seul intervenant n’a demandé un euro d’économie ; pas un seul ! (Brouhaha sur les travées des groupes SER, CRCE-K et GEST.)

 

Plusieurs sénateurs du groupe CRCE-K. Nous avons proposé des recettes !

M. François Bayrou, Premier ministre. 

Vous avez tous, sans exception, demandé des dépenses nouvelles ou des impôts nouveaux. (Nouveau brouhaha sur les mêmes travées.)

 

Plusieurs sénateurs des groupes CRCE-K, SER et GEST. 

Oui, sur les riches !

 

Mme Cathy Apourceau-Poly. 

La taxe Zucman !

 

M. le président. Laissez parler le Premier ministre !

 

M. François Bayrou, Premier ministre. 

Nous sommes pourtant le pays le plus imposé du monde !

Si l’impôt suffisait à faire la prospérité d’un pays, notre nation serait aujourd’hui la plus prospère de la planète.

Ces constats, excusez-moi de vous le dire, créent non seulement une légitimité pour le Gouvernement, mais d’abord un devoir pour lui de proposer des réponses.

Il appartiendra ensuite au Parlement de choisir.

Je vous le dis, chacun prendra ses responsabilités et le Gouvernement n’éludera pas les siennes. (Applaudissements sur les travées du groupe UC et sur des travées du groupe RDPI.)

 

M. le président. 

La parole est à M. Pascal Savoldelli, pour la réplique.

 

M. Pascal Savoldelli.

Je vous remercie de votre réponse modérée, monsieur le Premier ministre… (Rires sur des travées des groupes CRCE-K, SER et GEST.)

Vous allez vous adresser aux Français un peu en catimini à propos du budget.

Vous consultez, mais la France n’est pas une démocratie consultative.

La démocratie, c’est :

·         premièrement, le vote des Français ;

·         deuxièmement, la représentation nationale ;

·         troisièmement, la République sociale.

 

M. Roger Karoutchi. 

Qu’est-ce que c’est que ça ?

 

M. Pascal Savoldelli. 

Or les trois sont contournés.

Vous parlez sans cesse d’un effort partagé, mais le peuple,

·         lui, partage déjà la hausse des prix,

·         la TVA sociale, l

·         es services publics qui ferment,

·         les territoires qu’on abandonne.

Un effort demandé aux ultra-riches répondrait à une volonté populaire majoritaire, qui devrait faire l’unanimité au Parlement.

 

Monsieur le Premier ministre, qui dirige la France ?

Ceux qui ont perdu les élections ?

C’est bien le sens du raté sur les retraites.

Permettez-moi d’insister : qui dirige la France ?

Donald Trump ou les profiteurs de l’économie de guerre ?

La dépense militaire portée à 3,5 % du PIB parce que le président des États-Unis et le chef de l’Otan l’exigent !

Vous cherchez 40 milliards d’euros, alors que 100 milliards sont déjà orientés vers l’économie de guerre.

 

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