Un atout majeur de la liste du PCF conduite
par Ian
Brossat
Comment, dans le
contexte politique actuel, nos concitoyennes et concitoyens distingueront-ils,
entre les différentes listes de gauche en présence,
celle qui sera la plus apte
à porter, lors du scrutin du 26 mai prochain - et, durablement, après les
élections - les exigences légitimes que le mouvement des "Gilets
jaunes" a imposées dans le débat public ? Car, soyons-en sûrs, chaque
parti affichera une grande ambition sociale contre la dérive libérale et un
parti-pris résolu en faveur de la démocratie citoyenne contre
l'hyper-centralisation des pouvoirs !
Tous affirmeront enfin vouloir faire leur
la stratégie gagnante de l'exceptionnel mouvement social que nous venons de
vivre : la recherche permanente de convergences d'intérêts et le rassemblement
le plus large dans l'action.
Sera-ce à celui qui
criera le plus fort ?
À celui qui caressera les électeurs dans le sens
anti-européen du poil ?
À celui à qui les sondages promettront le plus de voix
?
Toute l'expérience des grands moments d'effervescence politique nous met en
garde contre ces pièges à désillusions.
Mieux vaut évaluer la portée des
engagements affichés par les uns et les autres à partir de leur action
effective dans la durée.
Or, sans chercher à
"tirer la couverture" à nous - le pluralisme à gauche est une réalité
dans notre société -, nous pouvons montrer que sur tous les terrains évoqués
plus haut, la légitimité du Parti communiste est particulièrement forte.
Et si
l'on se place sur le plan de la bataille européenne proprement dite,
on peut
même aller plus loin : aucune force de gauche en France n'a, autant que lui,
fait ses preuves à cet égard. Il est, par exemple, le seul, parmi toutes les
grandes formations politiques de gauche, à n'avoir jamais voté en faveur d'un
traité européen ;
et s'il existe un groupe clairement orienté sur les priorités
sociales et solidaires au Parlement européen - où, rappelons-le, se votent les
directives -
ou si nous disposons, pour envisager des actions communes, d'un
Parti de la gauche européenne réunissant plus de 30 partis progressistes
européens, le PCF y est pour beaucoup.
“Aucune force de gauche
en France n'a autant fait ses preuves”
Mais, la référence
incontournable en matière d'ADN des communistes sur les enjeux européens, est
en France-même :
c'est la campagne de 2005 pour le "NON de gauche" au
projet de traité constitutionnel -
qui est, à ce jour, l'expérience de
démocratie citoyenne la plus achevée qu'ait connue notre pays et même l'Union européenne
dans son ensemble.
En effet, si - fort
heureusement ! - cette mobilisation nationale "pour l'Europe sociale,
contre l'Europe libérale" a peu à peu attiré des forces progressistes de
plus en plus variées (jusqu'à des dirigeants socialistes se découvrant subitement
une âme de contestataires invétérés de "l'Europe" officielle),
l'initiateur - dès septembre 2003 ! -
et le principal animateur de cette
gigantesque manifestation sociale et politique pour "changer
l'Europe" fut le PCF.
Si la victoire alors remportée nous fut
scandaleusement volée, les leçons de cette page d'histoire de la France –
"la belle, la rebelle" - demeurent.
Et, dans la bataille européenne
de 2019,
c'est la liste du PCF conduite par Ian Brossat qui en est l'héritière.
Francis Wurtz
article paru dans Communistes du 9 janvier 2019