dimanche 24 mars 2024


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A Lille pour les Européennes –

Léon Deffontaines galvanise le public


Dans cette grande salle du quartier du Vieux Lille, en cette fin d’après-midi du 15 mars, Fabien Roussel et Léon Deffontaines font les cent pas.

 

Le rendez-vous avec le public est prévu pour 19h30. Mais d’ici là, le secrétaire national du PCF et la tête de liste du Parti pour les élections européennes s’apprêtent pour une conférence de presse.

 

Mais les journalistes locaux ne l’entendent pas de cette oreille. Ils veulent le jeune candidat pour eux tout seul : interview les yeux dans les yeux pour La Voix du Nord, direct au JT de 19 h pour France 3.

 

Qu’à cela ne tienne. La conférence de presse est annulée. C’est que la presse semble toujours intriguée par ce jeune candidat amiénois, ex-secrétaire général du MJCF et porte-parole de Fabien Roussel lors de sa course à l’Élysée en 2022.

 

Précisément, les deux hommes vont avoir l’occasion de montrer leur complicité face à un public qui va assurer une salle comble et qui est venu avec de nombreuses questions.

D’emblée, la secrétaire de la fédération du Nord, Karine Trottein, dans le rôle de cheffe d’orchestre de la soirée, promet : « Pas de longs discours, mais des échanges et des partages avec la salle ».

 

Avant ces échanges, les colistiers qui entourent la tête de liste présentent le sens de leur engagement. Héloïse Dhalluin, agent SNCF, membre du CSE de Fret SNCF et conseillère régionale, tacle le néolibéralisme qui casse le transport public et insiste sur la nécessité d’un véritable service public pour les voyageurs.

Eddie Jacquemart, conseiller municipal de Lille et président de la Confédération nationale du logement (CNL), décrit son combat pour le logement social.

Les participants applaudiront aussi Manon Ovion, la syndicaliste qui a mené les 83 jours de grève de l’entreprise nordiste Vert Baudet l’an dernier et qui plaide pour une hausse du Smic qui « entraînera la hausse de l’ensemble des salaires ».

 

Le parlementaire européen sortant, Emmanuel Maurel (Gauche républicaine et socialiste), cite Lula pour défendre une « gauche de tous les jours de la vie ».

Samia Jaber, conseillère départementale de Belfort et colistière, s’écrie contre le projet libéral de Bruxelles, le déclassement, les délocalisations industrielles, la guerre...

 

À leur suite, Fabien Roussel et Léon Deffontaines n’ont pas de mal à déclencher des tonnerres d’applaudissements.

Ce dernier précise encore la composition de la liste qu’il mène : un tiers d’élus communistes engagés sur leur territoire, un tiers de responsables d’autres partis politiques de gauche, un tiers de responsables syndicaux représentant le monde du travail.

Dans une ambiance euphorique, le secrétaire national lui donne l’accolade : ce jour est celui de l’anniversaire de Léon Deffontaines (28 ans), c’est aussi celui du programme du Conseil national de la Résistance, les Jours heureux.

 

Le candidat développe sur ce thème. Il n’oublie pas que cette région du nord, les Hauts-de-France, a voté contre le traité européen de 2005 et a été trompée comme tous les électeurs.

 

La remise en cause des traités est largement évoquée avec le public.

La guerre également (en Ukraine et en Palestine) et l’escalade d’Emmanuel Macron.

 

Les questions fusent des rangs très serrés. Le « fabriqué en France », la souveraineté, les transports publics, les personnes en situation de handicap, la sortie de l’Otan...

Et la guerre encore. « Nous ne sommes pas des pacifistes béats », défend Léon Deffontaines, « mais il est hors de question de devenir cobelligérants ».

 

Dans le public, on perçoit quelques dissonances, notamment sur le positionnement du parti communiste russe sur l’engagement en Ukraine.

 

La soirée est revigorante et se poursuit au-delà des deux heures d’échanges.

Ce soir, la liste menée par Deffontaines met des étoiles dans les yeux pour « reprendre la main en France et en Europe ».

 

Philippe Allienne


 








Ces entreprises françaises complices de Netanyahou

 

Alors que les crimes de l’armée israélienne à Gaza ressemblent de plus en plus à un génocide, 

la timidité de la France est de plus en plus insupportable. 


Au-delà de l’inaction diplomatique, le soutien économique à Israël est un scandale.


Les premières concernées sont les banques françaises. 


À hauteur de plus de 22 milliards de dollars, la BNP Paribas est tout simplement 

la banque d’Europe qui investit le plus dans les colonies israéliennes. 


La Société générale et le Crédit agricole ne sont pas en reste, en investissant chacune 

plus de 10 milliards de dollars. 


AXA de son côté en investit 1 milliard, en passant par trois banques israéliennes 

directement citées dans la base de données de l’ONU sur les entreprises complices 

de la colonisation (Bank Leumi, Bank Mizrahi-Tefahot et Discount Bank).


Carrefour, en lien avec des entreprises israéliennes, a ouvert plus de 150 magasins, 

dont une grande partie dans des territoires palestiniens occupés. 


Le scandale du tramway de Jérusalem est toujours lui aussi d’actualité, 

où 3 entreprises françaises, dont Alstom, ont été impliquées dans sa construction. 

Celui-ci traverse pourtant illégalement des territoires palestiniens.


Cet investissement économique français en Israël, c’est un chèque en blanc 

au gouvernement de Netanyahou. 


Le signal envoyé est délétère : si la France fait du business avec Israël, 

c’est qu’Israël est un État tout à fait fréquentable. 


Une autre politique économique et diplomatique est non seulement possible, mais nécessaire. 


Fin du soutien économique direct, fin des investissements privés français dans les colonies israéliennes, sinon les pouvoirs publics doivent mettre des sanctions sur la table.


De nombreuses voix se font entendre sur ce sujet. 


Les Françaises et les Français sont prêts à ce que la France porte une voix de paix avec force, 

en essayant d’entraîner ses partenaires européens. 

Il faut maintenant passer aux actes, sinon rien ne les arrêtera. 


Assan Lakehoul

secrétaire général du MJCF




 

 
« Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à 
l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix 
est le seul combat qui vaille d’être mené.
Ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter
des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir 
définitivement entre l’enfer et la raison » 

Albert Camus

Coup de pistolet sur le CETA

Un puissant coup de pistolet vient de retentir dans le ciel 
gouvernemental et européen. Un de plus ! 
À l’initiative des sénateurs communistes et particulièrement 
de Fabien Gay (par ailleurs directeur et président du 
groupe L’Humanité) le traité de libre-échange 
avec le Canada (accord économique et commercial global 
(AEGC/CETA) a été largement rejeté, alors qu’il n’avait 
été approuvé que par une courte majorité par l’Assemblée 
nationale le 23 juillet 2019 quant à l’époque la macronie 
y disposait d’une majorité absolue.

Les petites mesquineries journalistico-politiciennes 
déployées depuis deux jours pour dénoncer une 
prétendue alliance entre les communistes et 
les républicains ne servent 
qu’à occulter les graves enjeux qui se cachent derrière 
ce traité, préfiguration d’un traité transatlantique 
plus global.

D’abord, lors du vote au parlement européen le
15 février 2017, une majorité des parlementaires
européensfrançais avait rejeté ce texte. 
Seize d’entre eux seulement sur soixante-quatorze 
avaient voté pour ce traité. 
Au sein de l’hémicycle européen, la France apparaissait 
donc déjà la plus hostile à l’accord avec le Canada. 
Et, la plupart des députés Républicains comme ceux 
du Modem se sont abstenus ou ont voté contre, 
manifestant ainsi leur désaccord.

Il n’y a donc ici aucune connivence mais une discussion 
et des votes pour ou contre l’intérêt général. 
Car ce traité est une machine de guerre contre 
les travailleurs des villes et des champs. 
Mais aussi contre les élus locaux car il ouvre les 
« marchés publics « à la concurrence 
internationale contre l’emploi local et la souveraineté 
des élus communaux, départementaux et régionaux.

Car de quoi s’agit-il exactement ?

D’un traité de 2344 pages, difficile d’accès 
rédigé pour :
- Diminuer les droits de douanes jusqu’à les supprimer 
sur les produits et les services afin de faire de l’union 
européenne « un marché ouvert ou la concurrence 
est libre ». Autrement dit, insérer toujours plus 
les économies européennes et canadiennes dans 
la mondialisation capitaliste. 

Les chapitres 17 et 18 reprennent mot pour mot les 
termes du traité européen de Lisbonne ; 
« les parties admettent l’importance 
d’une concurrence libre et non faussée » proscrivant 
« les comportements anticoncurrentiels susceptibles 
de fausser le bon fonctionnement du marché et 
de réduire les avantages découlant de la libéralisation 
des échanges ». 

Bref, il faut accélérer la mondialisation 
capitaliste qui fait tant de mal !
- Affaiblir ou annuler toutes les règles et les normes qui 
freinent indirectement le commerce soit les 
«barrières non-tarifaires ». C’est la disparition 
progressive des normes sanitaires et sociales 
contre l’alimentation de qualité et les droits du travail. 

Au Canada on nourrit les bovins avec des farines 
animales et on peut les doper aux antibiotiques. 
Le chapitre ‘ du texte enjoint les États à éliminer 
les différences de règlementations et de lois afin y est-il 
écrit « d’améliorer la compétitivité et l’efficacité de 
l’industrie ».
Il existe bien une interdiction 
d’importer de la viande traitée aux antibiotiques 
adoptée en 2019 mais elle n’est en rien appliquée.

-Un tribunal spécial dit « Investment Court System » 
(ICS) est créé pour traiter les plaintes des 
multinationales qui se plaindraient des législations 
nationales qui freineraient le dit commerce. 
De tels tribunaux existent déjà. 

Ce sont des tribunaux privés avec des magistrats et 
des avocats d’affaires des plus grands cabinets 
anglo-saxons dont l’appétence pour l’intérêt général 
est plus que modéré. 

Dans ces tribunaux on est interchangeables. 
Un jour on peut être avocat pour une firme, 
le lendemain le magistrat qui rend une sentence. 
Le but est toujours d’attaquer 
les législations sociales et environnementales
des États.

Le pauvre ministre du commerce extérieur s’emmêle 
les pinceaux en nous abreuvant de chiffres qui ne 
veulent rien dire tout en nous faisant croire qu’il 
défend « la souveraineté ». 
Au vrai, si ce sont des tribunaux spéciaux qui font 
la jurisprudence contre les États, ils détruisent leurs 
lois souveraines.

En 2017, le gouvernement avait mandaté des experts afin 
d’évaluer les impacts environnementaux et 
principalement climatique de cet accord. 
Leur rapport était défavorable. 

Le pouvoir s’est empressé de le ranger au fond d’un 
tiroir qu’aucun journaliste n’a ouvert depuis lors. 
L’accord ne comprend aucun engagement net pour 
le climat. 
Il est depuis avéré que l’augmentation des échanges 
commerciaux a de sérieux impact sur les émissions
de gaz à effet de serre. Là encore, on assiste au 
double discours du pouvoir et des institutions 
européennes. 
Il est avéré que les importations européennes 
de pétroles issus de sables bitumineux, de minerais
et d’engrais ont augmenté sérieusement.

Un traité dit « Mixte »
Le conseil européen a été contraint par la cour de justice 
européenne de demander l’approbation des parlements 
nationaux pour la mise en œuvre de ce traité. Il en effet 
considéré comme un accord dit « mixte » c’est-à-dire 
comportant un volet de « politique commerciale 
commune » 
(au sens du traité européen article 207) mais aussi 
des dispositions relevant de la compétence partagées 
avec les États membres.

C’est le cas des investissements étrangers (autres que 
les investissements directs) qui sont un « volet dit 
extérieur de la libre circulation des capitaux » et 
ne relèvent donc pas de la politique commerciale. 

L’autre question qu’a soulevée la cour est la mise en 
place des tribunaux privés spéciaux visant aux 
règlements des différends entre États et multinationales. 

En effet, la cour considère que ces tribunaux 
permettraient de soustraire les différends 
« multinationales-États » de la compétence des tribunaux 
publics des États membres. 
Ces tribunaux « ne sauraient… être instauré sans 
le consentement des États membres » selon l’arrêt 
de la cour du 16 mai 2017. Elle ajoute qu’en ce qui 
concerne les investissements étrangers autre que direct, 
cet accord « ne saurait être approuvé par l’union seule ». 

Elle suggère ainsi nettement qu’il s’agit d’un 
« accord mixte qui doit être soumis aux États et à leur 
parlement et recevoir leur approbation. 
(Voir aussi dans mon livre « le traité avec le Canada 
mis à nu » le chapitre intitulé « Contraire au 
droit européen »).

La cour des investisseurs est contraire à l’autonomie 
juridique de l’Union européenne. De plus, elle entraîne 
des discriminations interdites par la charte des droits 
fondamentaux de l’Union européenne. 

Contrairement aux tribunaux nationaux, les tribunaux 
d’arbitrage privés ne respectent pas la primauté du droit 
européen. Ils ne sont pas non plus tenus, en cas de litige, 
de renvoyer leur jugement devant la cour de justice 
européenne. On voit ici le peu de valeurs des discours 
sur la « souveraineté européenne » dès lors qu’il s’agit 
des intérêts du grand capital international !

Il est manifeste qu’en appliquant cet accord 
« provisoirement » sans l’accord des parlements 
nationaux, les institutions européennes, agissent au 
nom de ce même grand capital international. 
Ils ne peuvent le faire qu’en bafouant la démocratie.

Le gouvernement qui a refusé de le déférer devant les 
deux chambres a encore aggravé le déni de démocratie. 
Il a fallu toute l’énergie et la détermination, l’opiniâtreté 
et le sens politique de Fabien Gay au nom du 
groupe communiste pour déterrer le CETA et obliger à 
un débat et à un vote. Le pouvoir aurait bien tort de 
ne pas en tenir compte.

Ne nous faisons aucune illusion. 

Les travailleurs européens comme canadiens doivent 
prendre appui sur ce vote pour poursuivre l’action 
jusqu’à la suspension de ce traité qui a pour seul objectif 
leur mise en concurrence, la destruction de leurs droits 
sociaux, tout en aggravant la crise climatique et 
en précarisant la sécurité sanitaire de la nourriture.

Une nouvelle opportunité va s’offrir aux associations 
et aux syndicats et au mouvement social et 
environnemental le 30 mai prochain avec l’initiative 
parlementaire communiste annoncée par 
André Chassaigne, pour un débat et un vote 
à l’Assemblée nationale. 

D’ici là l’action doit reprendre de la vigueur alors 
que 10 états membres n’ont pas encore ratifié ce traité. 
Un pistolet à deux coups est toujours plus efficace !
  
Voir aussi mon livre « le traité avec la Canada mis à nu »





 

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